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Club Med: les Alpes et la Méditerranée dans le viseur

L’inauguration d’un village de montagne en 2017 en Haute-Savoie en annonce d’autres, et, parallèlement, l’offre balnéaire sera étoffée.

Bali est l’une des destinations prisées de la clientèle helvétique.

première pierre du nouveau village de montagne situé à Samoëns sur le plateau des Saix, survenue à la fin de l’été sur le site haut-savoyard qui accueillera dès fin 2017 un resort haut de gamme de 420 chambres, Henri Giscard d’Estaing a levé le voile sur les projets de Club Med. A compter de décembre 2017, l’enseigne prévoit l’ouverture d’un nouveau village par an dans les Alpes, en remplacement ou non de resorts existants, à commencer par celui des Arcs 1750 en 2018. Ce programme ambitieux s’appuie sur le succès d’un produit neige tout compris taillé sur mesure pour les familles et les jeunes couples, et plébiscité par les marchés outre-mer (Brésil et Afrique du Sud en tête) et européens. «Le Royaume-Uni, par exemple, connaît une forte croissance sur ce segment depuis quelques années, alors que la clientèle avait jusqu’alors privilégié les villages balnéaires. Nos efforts de promotion ont porté leurs fruits», explique Fabio Calo, directeur de Club Med pour la Suisse.

Repositionnement stratégique  

Les projets sont aussi nombreux en Méditerranée, où Club Med est en train d’opérer un repositionnement stratégique qui passera entre autres par l’ouverture du premier 5 Tridents du bassin méditerranéen à Cefalu, sur les côtes de Sicile, en Italie. «D’autres projets sont en développement en Italie et en Espagne, et, à terme, nous aurons renforcé notre présence dans cette zone extrêmement demandée par notre clientèle grâce à la stratégie mise en place avec le conglomérat chinois Fosun et ses partenaires français et brésilien», poursuit Fabio Calo.

En attendant l’ouverture de ces nouvelles unités, Club Med devra gérer tant bien que mal l’afflux de demandes pour les villages de Méditerranée, pris d’assaut depuis l’effondrement du secteur touristique en Tunisie, Egypte, et, dans une moindre mesure, Turquie. «En Tunisie, nous n’avons aujourd’hui plus qu’un seul village, que nous n’avons ouvert que trois mois cet été avec des résultats mitigés; en Egypte nous avons fermé définitivement notre village d’El Gouna et provisoirement celui de Sinaï Bay.» Liée à la situation politique et à la recrudescence d’attentats, la déconvenue de la Turquie est plus récente mais tout aussi dramatique. «A titre de comparaison, nous avions transporté l’été dernier plus de 400 passagers par semaine sur l’ensemble des rotations opérées au départ de Genève vers la Turquie. Cette année, nous en avons eu une cinquantaine au maximum», relève le directeur pour la Suisse.

Perdue pour la destination, cette clientèle ne l’a toutefois pas été pour Club Med, qui a pu l’aiguiller vers d’autres villages. Mais, le phénomène étant global, les destinations refuge (Italie, Espagne, Grèce) ont vite saturé.

L’option du long-courrier

De fait, Club Med Suisse a cherché des solutions pour sa clientèle dans le catalogue des destinations long-courriers. Parmi les vainqueurs de la saison estivale qui vient de s’achever figurent Bali et Bintan Island en Indonésie, Cancún au Mexique (où le village a été entièrement rénové), Punta Cana en République dominicaine (avec un nouvel espace Oasis Zen et l’activité Club Med Creactive by Cirque du Soleil) et l’île Maurice. Les Antilles françaises, en revanche, ont été pénalisées par le virus Zika qui s’est propagé jusqu’à la zone des Caraïbes.

«Des projets de villages balnéaires sont à l’étude en Italie et en Espagne»
Fabio Calo, directeur de club med pour la suisse

Au niveau local, Club Med Suisse surveille de près le démantèlement du groupe Kuoni, qui reste son principal revendeur, et évalue la pertinence de son offre hôtelière dans les Alpes. «Après la fermeture du village 3 Tridents de Wengen, nous disposons encore de deux unités en Suisse, à St-Moritz et Villars. La question de la rénovation se pose pour eux de manière d’autant plus pertinente que les coûts opérationnels y sont relativement élevés. La clientèle s’attend à ce que l’offre y soit à la hauteur de celle de nos autres villages, d’où la nécessité de les moderniser si nous voulons continuer de les exploiter.» 

Patrick Claudet

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