Les campings sous pression mais confiants quant à leur avenir

En cinq ans, les chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS) montrent une baisse des nuitées totales de 19%. Les principaux déserteurs sont les campeurs étrangers, leurs nuitées ont diminué de 43%; la médaille va aux Néerlandais avec une baisse spectaculaire de 65%. «Les campeurs néerlandais sont souvent des familles avec de jeunes enfants», précise Maarten Visser, le représentant de Suisse Tourisme aux Pays-Bas. «En général, la qualité des campings suisses se situe dans le top européen, analyse encore Maarten Visser. Mais l’effet de l’Euro 2008 s’est dissipé.»

«Il est clair qu’il y a cinq ans en arrière, il y avait beaucoup plus de monde. Mais la situation n’est pas tragique. On ne peut pas toujours aller plus haut», déclare Wolfgang Bosshardt, dont l’association s’occupe du marketing de près de 185 campings affiliés en Suisse. L’homme qui gère aussi un camping en Engadine préfère voir les solutions plutôt que les problèmes. «Il s’agit de rénover les infrastructures, de faire des offres spéciales. Ceux qui font leur travail comme il faut auront des résultats semblables à l’année dernière», prédit-il.

Légère hausse des nuitées en juillet

Pour ceux qui peuvent investir, des solutions semblent exister. «Le camping est un secteur qui renouvelle actuellement son offre, ce n’est plus seulement la tente. D’autres types d’hébergement, comme des cabanes, des bungalows, ou des roulottes sont possibles», explique Véronique Kanel, la porte-parole de Suisse Tourisme. Preuve que les perspectives sont plutôt rassurantes: le Touring Club Suisse (TCS) qui gère un demi-million de nuitées par année (15% du marché suisse) a constaté une reprise de 0,2% de la demande à fin juillet. Et si les chiffres d’août ne sont pas encore définitifs, ils devraient être positifs. «Depuis 2009 et la diminution constante, j’ose dire que l’année 2016 deviendra la première positive», déclare Oliver Grützner, le responsable du tourisme et loisirs chez TCS. (ats)