L’échéance paraît encore lointaine, mais le Valaisan Marc Gay prépare activement sa participation aux World Skills 2024 dans la catégorie du service.
Depuis le début de l’année, Marc Gay a pris ses quartiers à Dublin. C’est dans la capitale irlandaise que le Champion suisse de service en titre et récent lauréat des Swiss Skills dans la catégorie du service a entrepris six semaines de cours d’anglais. Cette démarche vise d’abord l’acquisition du vocabulaire professionnel qui lui sera utile en septembre 2024, quand il représentera la Suisse lors des World Skills à Lyon. Pour parfaire sa préparation, le spécialiste en restauration effectuera ensuite un stage professionnel de cinq mois. Une façon de mettre en pratique les connaissances linguistiques nouvellement acquises, et de s’imprégner d’un nouveau terroir, celui qui gravite autour des brasseries et distilleries locales.
Marc Gay, champion suisse de service en titre
Le programme, ambitieux, en dit long sur le sérieux avec lequel le Valaisan envisage le concours. «La langue officielle des World Skills est l’anglais, je me dois donc d’être prêt le jour J», explique ce membre de la Société professionnelle Service & Restauration. Et s’il a prévu de revenir en Suisse pour l’été, il pourrait être tenté de multiplier d’ici la fin de l’année les expériences professionnelles en terre anglophone. «Le Canada, et plus particulièrement Vancouver, serait à ce titre une destination intéressante, au même titre que l’Europe du Nord pour la vitalité de sa scène culinaire.»
Sa préparation à la compétition aura aussi lieu en Suisse. «A partir de 2024, l’objectif sera de m’entraîner à plein temps dans le cadre de la structure mise en place par Hotel & Gastro Formation. Shania Colombo en a bénéficié et elle a décroché le bronze aux World Skills 2022, preuve que le dispositif est performant. Les échanges seront intenses avec Noémie Zosso, comme ils l’ont été avec Pauline Marthe (Championnat de service) et Chloé Leininger (Swiss Skills).»
L’après-concours? Il n’y songe pas encore, tant la préparation accapare toute son attention, mais il a l’intuition que l’expérience emmagasinée durant ces périodes intenses d’entraînement sera bénéfique. «Parmi les options qui s’offrent à moi figure le brevet fédéral. A titre personnel, je suis convaincu que les professionnels ont tout intérêt à ne pas se contenter du CFC, et à profiter des offres de formations continues à leur disposition.» Le Valaisan évoque par ailleurs la possibilité d’une carrière à l’étranger, même s’il se dit très attaché au terroir romand en général, et valaisan en particulier.
(Patrick Claudet)
Marc Gay a effectué son apprentissage de spécialiste en restauration CFC au restaurant La Porte d’Octodure, à Martigny (VS), où il a par la suite été responsable de service. Sa vocation lui est venue à la suite de plusieurs stages et il apprécie la diversité des métiers du service.