Être active politiquement durant son congé de maternité

Depuis le 1er juillet, une nouvelle règle s’applique aux politiciennes qui viennent de devenir mères.

Pour qu’une nouvelle maman puisse se remettre de la grossesse et de l’accouchement et ait le temps de s’adapter aux nouvelles conditions de vie et d’acquérir une certaine routine, il existe le congé de maternité. En Suisse, les mères qui travaillent ont droit à 14 semaines de congé de maternité, qu’il s’agisse d’un travail indépendant ou d’un travail salarié. Cependant, les conditions suivantes doivent être remplies :

- Au cours des neuf mois précédant la naissance, elles étaient assurées auprès de l’AVS;

- Pendant la grossesse, elles ont travaillé au moins cinq mois;

- Au moment de la naissance de leur enfant, elles sont encore ­salariées, indépendantes ou ­travaillent dans l’entreprise de leur mari et reçoivent un ­salaire pour cela.

La jeune maman a également droit au congé de maternité payé si elle travaillait mais qu’elle reçoit maintenant des indemnités journalières d’une assurance chômage, invalidité, maladie ou accident. Pendant la grossesse et le congé de maternité, les femmes sont spécialement protégées par la loi. Par exemple, elles ne peuvent pas être licenciées. En contrepartie, elles ne peuvent pas non plus travailler durant ce laps de temps. Pas même un peu ou exceptionnellement, sinon elles perdent leur droit à l’allocation de maternité.

Ce qui est censé protéger les mères a mis en difficulté les femmes qui exercent une fonction politique. Si des parlementaires, des conseillères cantonales ou communales voulaient exercer leurs fonctions politiques après l’accouchement, elles devaient renoncer à l’allocation de maternité.

En 2018, la conseillère nationale Irène Kälin a participé à une session parlementaire avec son bébé. Elle a contribué à un changement de mentalité. (Keystone-ats)

Depuis le 1er juillet 2024, ce n’est plus nécessaire. Les femmes en congé de maternité peuvent désormais participer aux réunions des parlements et des commissions sans que cela soit considéré comme une reprise de l’activité professionnelle. Cette nouvelle règle est valable aussi bien au niveau communal, cantonal que fédéral.

(rif/pcl)


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