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Les juniors récompensés par deux médailles d’or

Cette fois-ci, les juniors suisses n’ont pas réussi à monter sur le podium. Mais ils ont malgré tout prouvé qu’ils faisaient partie de l’élite mondiale en décrochant une médaille d’or dans chacune des deux épreuves.

  • L’équipe nationale suisse junior des cuisiniers au complet: de gauche à droite, Simon Grimbichler, Karina Fruman, Athina Karavouzi, Dalila Zambelli, Laura Loosli, Nicole Lüthi et Andreas Grossen.
  • En cuisine, sous l’œil implacable des membres du jury qui scrutent leurs moindres faits et gestes, les jeunes professionnels de l’équipe junior réalisent des prouesses impressionnantes.
  • De nombreux supporters suisses n’ont pas hésité à faire le déplacement jusqu’à Stuttgart pour encourager avec passion les deux équipes nationales qui représentent leur pays.
  • L’entrée du menu de trois plats: œuf suisse accompagné de chou-fleur, d’épinards et d’ail fermenté.
  • Le plat principal du même menu: bœuf suisse servi avec des pommes de terre, du céleri et de l’abricot. (Photos ronson/digitale massarbeit)

Dans les cuisines de l’Olympiade, l’équipe nationale suisse junior des cuisiniers est en plein coup de feu. Et les spectateurs sont unanimes: mentalement, ce team semble imbattable. Les jeunes cuisinières et cuisiniers sont tous parfaitement concentrés et rien ne paraît pouvoir leur faire perdre leur calme, pas même un four qui tombe en panne au pire moment. «Ils font preuve d’un esprit d’équipe et d’un moral exemplaires», dit Thomas Nussbaumer, le président de la Société suisse des cuisiniers qui est venu les encourager. «Même en plein effort, ils trouvent le temps de sourire ou de faire un clin d’œil à leurs fans.»

Tout marche donc comme sur des roulettes. Au terme de la première épreuve, celle de la Chef’s Table, le jury leur décerne une médaille d’or, ce qui correspond à un total compris entre 90 et 100 points. Pour obtenir ce score, les juniors ont dû préparer un menu de cinq plats pour dix personnes et deux jurés comprenant des amuse-bouche, un plateau de poisson froid, un entremets végane, un plat principal et un dessert. Le tout en cinq heures chrono. Ils l’ont bien sûr servi eux-mêmes aux convives, installés à une table située juste à côté des cuisines.


«Derrière leurs performances, il y a des heures de dur labeur. Et parfois quelques larmes»

Thomas Nussbaumer, président de la Société suisse des cuisiniers


Parmi ces privilégiés se trouve Reto Walther, secrétaire général de la Société suisse des cui-siniers. Et il ne cache pas son enthousiasme: «Ce que nos juniors proposent fait partie de ce que j’ai vu de mieux dans les concours internationaux.» A la fin de l’épreuve, Karina Fruman, membre de l’équipe, est elle aussi très satisfaite: «Après le Championnat du monde, nous avons amélioré nos recettes. Aujourd’hui, nous avons donc dû faire plus de choses dans le même laps de temps. Nous étions sous pression, mais nous nous sommes entraidés, ce qui nous a permis de bien nous en sortir.»

Lors de la deuxième épreuve, baptisée Restaurant of Nations, l’équipe suisse prépare un menu à la carte de trois plats pour 70 personnes. En entrée, elle propose notamment un flan de chou-fleur avec sphère de jaune d’œuf, épinards et raifort, ainsi qu’une boule croustillante au chou-fleur et aux épinards avec mayonnaise aux herbes et crème de fromage frais. Le plat principal est pour sa part à base de bœuf suisse et de pommes de terre. Le flank steak est par exemple servi avec du jus thym-oignon, un roulé de pâte feuilletée farci avec de la langue et du foie et une mousseline de pommes de terre et de céleri au persil. Au dessert, les juniors déclinent le thème de la poire. Au terme du concours, les cuisiniers sont soulagés. «On peut toujours améliorer certaines choses. Mais nous pouvons être fiers de ce que nous avons accompli», dit Karina Fruman. L’équipe est récompensée par une deuxième médaille d’or et reste ainsi en lice pour le classement général.

Les Scandinaves ne lâchent rien

Les Suisses font cependant face à de redoutables concurrents. C’est ainsi que les équipes originaires du Danemark, d’Allemagne, de Norvège et de Suède ont aussi remporté deux médailles d’or. Le verdict tombe lors de la remise des prix: les Suisses terminent à la sixième place, prouvant au passage qu’ils font toujours partie des meilleurs du monde. «Je suis fier de nos juniors», souligne le manager de l’équipe, Marco Steiner. «Ils ont tout donné et n’ont pas démérité.»


«Après le Championnat du monde, nous avons amélioré nos recettes»

Karina Fruman, membre de l’équipe junior


Reto Walther est d’accord avec lui: «J’ai vraiment du mal à comprendre pourquoi ils ne sont pas sur le podium. Ils ont fait preuve d’un engagement exceptionnel. Mais nous ne baissons pas les bras: en 2026, au prochain Championnat du monde, il faudra se méfier de nous!»

(ahü/bde)