L’annulation du Salon des métiers et de la formation a contraint les organisateurs du Grand Prix Joseph Favre à revoir leurs plans. Mais la date du concours est maintenue.
Le Grand Prix Joseph Favre aurait dû être le point d’orgue de la 8e édition du Salon des métiers et de la formation prévu du 15 au 20 février au CERM de Martigny. Une troisième édition durant laquelle quatre finalistes auraient dû préparer un menu à trois plats devant un jury prestigieux constitué de Michel Troisgros, Régis Marcon, Peter Knogl et Guy Ravet, ainsi qu’un public nombreux réuni dans l’arène qui avait vu en 2018 la victoire de Cécile Fontannaz.
Annoncée il y a quelques jours, l’annulation du Salon a tout remis en question. «Nous aurions pu reconfigurer le concours sous la forme d’un événement privé, mais la formule n’aurait pas rendu justice à l’engagement de nos sponsors. Et pas question non plus de renoncer totalement à l’organisation de cette édition, déjà reportée en raison de la pandémie, et pour laquelle les quatre finalistes se préparent depuis près d’une année», explique Franck Giovannini, président du comité.
C’est pourquoi les organisateurs ont rapidement planché sur une alternative. L’option retenue? Une finale en petit comité le 20 février à l’Ecole professionnelle de Montreux (EPM). «Le jour n’a pas changé, mais les deux chefs français annoncés au jury ne seront pas présents. C’est forcément une déception pour toutes les personnes impliquées dans la manifestation, mais cette solution aura le mérite de permettre aux quatre cuisiniers en lice de préparer leur programme comme convenu», poursuit Franck Giovannini.
Les finalistes? Il s’agit de Felix Brun, chef de partie au Restaurant Didier de Courten à Sierre (VS), Mariano Buda, second de cuisine au Restaurant Damien Germanier à Sion (VS), Rémy Gravelaine, sous-chef au Restaurant de l’Hôtel de Ville de Crissier (VD) et Quentin Philippe, chef de partie au restaurant L’Aparté à Genève. Leurs créations se déclineront en trois plats articulés autour d’un thème imposé: une entrée froide à base de filets de perche du Valais et d’un vin rouge ou blanc valaisan; une selle d’agneau Nez noir du Valais avec une garniture à base de courge, de châtaigne et d’épaule d’agneau et deux autres libres; une création libre à base de poire Williams, pain de seigle et Williamine. Si cette édition n’aura pas l’aura des deux précédentes, les quatre finalistes se réjouissent d’y participer. «Nous les avons consultés avant d’opter pour cette alternative; tous ont dit leur enthousiasme. C’est la moindre des choses que nous pouvions faire pour eux», conclut Franck Giovannini.
(Patrick Claudet)