Des salaires minimaux plus élevés et une prime de nuit pour tous: la nouvelle CCT remplace les anciennes recommandations de l’association patronale.
La nouvelle convention collective de travail (CCT) pour le secteur de la boulangerie-pâtisserie-confiserie convenue il y a environ quatre mois offre de grandes avancées pour les travailleurs. Outre des dispositions importantes pour les personnes en formation, a CCT met l’accent sur la relève et établit plusieurs critères clés à respecter de manière générale.
Une fois intégré dans l’entreprise, la période d’essai d’un apprenti est de trois mois. Avant son expiration, elle peut être exceptionnellement prolongée de trois mois supplémentaires, jusqu’à un total de six mois, d’entente entre l’employeur et l’apprenti, et avec l’approbation de l’autorité cantonale. Pendant la période d’essai, le contrat d’apprentissage peut être résilié jusqu’au dernier jour avec un préavis de sept jours.
En ce qui concerne les salaires minimaux, il n’existait auparavant que des recommandations. Désormais, ils sont enfin fixés dans le cadre de la CCT et se présentent comme suit: les apprentis AFP reçoivent 850 francs la première année de formation et 950 francs la deuxième; les apprentis CFC au moins 1050 francs la deu-xième année et 1400 francs la troisième année.
Dans le cas d’une formation initiale CFC raccourcie pour les titulaires d’une AFP ou d’un diplôme de l’enseignement secondaire, 1200 francs au moins sont versés la deuxième année d’apprentissage et 1400 francs la troisième. Ceux qui ajoutent un apprentissage complémentaire en production gagnent au moins 1400 francs. Pour tous, il y a un 13e salaire.
Pirmin Corradini, président de la société professionnelle. boulangerie & confiserie
Le temps de travail hebdomadaire moyen (temps de travail normal) est de 42 heures. Le temps de repas et de pause n’est pas considéré comme du temps de travail, sauf si l’apprenti doit se tenir à la disposition de l’employeur. La fréquentation de l’école professionnelle, des cours spécialisés intercantonaux, des cours interentreprises, et la participation aux examens de fin d’apprentissage sont considérés comme du temps de travail. S’il y a beaucoup de travail dans l’entreprise, l’employeur peut ordonner des heures supplémentaires. Toutefois, il ne peut le faire que pour les apprentis âgés de 16 ans révolus. Désormais, les employeurs doivent communiquer les plans de travail à l’avance, tant aux personnes en formation qu’aux apprentis. Et ce, deux semaines à l’avance pour deux semaines. L’employeur est en outre désormais tenu de contrôler le temps de travail. L’apprenti peut consulter et vérifier à tout moment ses heures de travail et de repos. Concernant le temps de repos, il existe un droit à deux jours par semaine; au moins une journée entière doit être prise.
Les apprentis qui travaillent de nuit bénéficient désormais d’une majoration de salaire de 25 % pour les heures travaillées entre 22h et 3h. Pour ce qui est des vacances, il ont droit à cinq semaines par an et l’employeur décide du moment en tenant compte des souhaits de l’apprenti dans la mesure où cela est compatible avec les intérêts de l’entreprise.
(rup/pcl)
La date d’entrée en vigueur de la nouvelle CCT n’est pas encore définie, car la CCT ne sera valable que lorsque le Conseil fédéral l’aura déclarée de force obligatoire. Les partenaires sociaux – Boulangers-Confiseurs suisses, Hotel & Gastro Union, Unia et Syna – espèrent obtenir la force obligatoire au cours du premier semestre 2025.