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En cette rentrée, les apprentis romands sont au rendez-vous

Les écoles professionnelles de Genève, Vaud, Neuchâtel et Valais sont satisfaites de l’intérêt de la relève pour les métiers de l’hôtellerie-restauration.

Dans les cantons romands, la formation initiale de cuisinier et cuisinière est particulièrement appréciée. (Keystone-ATS)

Dans un article récent qu’il consacre à l’apprentissage, le média en ligne Watson explique que 75 000 places d’apprentissage sont proposées chaque année par les entreprises suisses, et que 9000 d’entre elles étaient encore vacantes au cours de la première semaine d’août. Parmi les professions offrant encore des opportunités de formation figure l’hôtellerie-restauration. Sur la base des annonces publiées sur le portail Yousty, Watson estime même à 320 le nombre de cuisiniers et cuisinières CFC recherchés début août. Qu’en est-il réellement sur le terrain? Et quel est l’état des effectifs dans les écoles professionnelles? Le point avec les organismes chargés de la formation initiale en Suisse romande.

Une classe de plus à l’EPM

Directeur de l’Ecole professionnelle de Montreux (EPM), Jacques-Frédéric Siegler se dit satisfait par le nombre global des apprentis inscrits en cette rentrée 2024, plus nombreux que l’an dernier. «Dans le cas des cuisiniers, nous avons même dû ouvrir une classe supplémentaire, preuve de l’attrait de la profession. Actuellement, nous comptons donc neuf classes de première année, neuf de deuxième et huit de troisième», se réjouit-il. Du côté des spécialistes en restauration, la demande demeure stable. «L’autre motif de satisfaction est le fait qu’il y a eu, au cours de l’année 2023-2024, moins de ruptures de contrat d’apprentissage à l’issue de la période d’essai. De plus, si une tendance récente a montré qu’un certain nombre d’apprentis arrêtent juste avant la procédure de qualification, le phénomène reste heureusement marginal.» De son côté, Lionel Jan, enseignant de cuisine et doyen pour les branches métiers & classes préparatoires au Centre de formation professionnelle Services et Hôtellerie/Restauration à Genève, tire lui aussi un premier bilan réjouissant. «En cuisine, les effectifs restent stables avec deux classes de 22 élèves CFC et deux autres de 14 élèves AFP», dit-il, avant de préciser que la troisième classe CFC ouverte en 2023 a été intégrée aux deux autres en raison de ruptures de formation. La boulangerie, elle, connaît un «léger regain d’intérêt», qu’il explique en partie par la création d’une formation en réseau initiée par la faîtière locale. «Quant aux métiers du service, ils suscitent un intérêt croissant depuis trois ou quatre ans, autant dans les filières AFP que CFC.»

«Un tremplin formidable»

Directeur adjoint du Centre de formation professionnelle neuchâtelois (CPNE), Urs Chalupny se dit lui aussi satisfait de sa rentrée, avec quatre classes de cuisiniers (deux CFC et deux AFP), deux classes de spécialistes en restauration et deux autres de gestionnaires en hôtellerie-intendance (une CFC et une AFP dans les deux cas). «Nous savons à quel point il est parfois difficile de promouvoir l’hôtellerie-restauration, et il y a certainement encore beaucoup à faire, mais les jeunes ne s’en détournent pas», relève-t-il. Parmi les tendances notables, il évoque le nombre croissant d’élèves allophones dans la filière AFP, dont un tiers enchaîne avec un CFC. «C’est un tremplin formidable pour une formation plus complète.»

En Valais, Stève Delasoie, président de Hotel & Gastro Formation Valais, et directeur de Gastrovalais, annonce une augmentation de 10 % des effectifs pour l’ensemble des métiers (cuisiniers, spécialistes en restauration, spécialistes en communication hôtelière). «L’intérêt pour la branche s’est ressenti à travers l’accueil enthousiaste de notre manga vantant nos métiers et largement diffusé.»

(Patrick Claudet)


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