La cheffe zurichoise figure sur la liste des 50 révélations qui incarnent, aux yeux des jurés des World’s 50 Best Restaurants, l’avenir de la gastronomie.
Précédant la soirée de gala des 50 Best Awards, qui se déroulera à Londres le 18 juillet, la liste des 50 Next a été dévoilée à Bilbao fin juin. Plus remarquable encore, ils ne sont que dix cheffes et chefs à accéder à ce cénacle, les 40 autres jeunes talents de la liste étant issus de la recherche ou de la formation, de l’entrepreneuriat ou de la production notamment.
L’alimentation de demain sera végétale ou ne sera pas, ils sont de plus en plus nombreux à l’affirmer, que l’on songe à Daniel Humm, Amanda Cohen ou Claire Vallée, parmi les plus médiatisés du moment; leur créativité est plus bouillonnante que jamais, gommant la connotation sectaire ou ascétique que pouvaient garder le véganisme et le végétarisme. Zineb – Zizi pour ses amis – est ainsi une «Hospitality pioneer, qui contribue à déstigmatiser le véganisme», selon le communiqué des 50 Best, qui retrace brièvement son parcours. Issue de l’immigration, la jeune Maroco-Espagnole grandit sur la Costa Brava; devenue ingénieure software, elle décroche en 2014 pour revenir à sa passion originelle pour la cuisine, qu’elle décrit comme une quête identitaire et créative. Zineb s’envole alors pour se former au côté des plus brillants chefs de la planète, de Josean Alija (Nerua, Bilbao) à Daniela Soto-Innes (Cosme, New York), en passant par Andreas Caminada et Massimo Bottura.
Le parcours de Zizi? Une successstory humaniste, née d’une réflexion sur l’environnement, l’éthique et l’inclusion, qui la voit aussi reprendre Dar en 2021, autre table zurichoise où la jeune cheffe pratique une cuisine évoquant ses origines.
(Véronique Zbinden)