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Les restaurateurs se défendent

Le Conseil des États demande des mesures plus strictes contre les évaluations en ligne déloyales après un postulat de Fabio Regazzi (Le Centre/TI).

Le Conseil fédéral doit examiner des mesures plus sévères contre les évaluations en ligne déloyales, ainsi l’a décidé le Conseil des Etats le 23 septembre. Au préalable, le gouvernement avait rejeté le postulat correspondant, car il ne voyait pas la nécessité d’agir. Le texte avait été déposé par Fabio Regazzi, député tessinois du Centre et copropriétaire de trois restaurants. Il demandait d’examiner quelles mesures légales pourraient être prises pour garantir la transparence des évaluations en ligne, de façon à ce que les plateformes d’évaluation soient tenues responsables des évaluations offensantes, anonymes, injustes ou fausses. Dans sa prise de position du 21 août, le Conseil fédéral a estimé «que la base légale actuelle est claire et suffisante pour lutter efficacement contre les évaluations en ligne dénigrantes ou inexactes, trompeuses ou portant atteinte à la personnalité». Aujourd’hui déjà, les infractions peuvent être dénoncées et sanctionnées par des peines d’emprisonnement ou des amendes. Le Conseil des Etats a cependant estimé que la loi actuelle contre la concurrence déloyale n’allait pas assez loin. Par 25 voix contre 10, la chambre haute a approuvé le postulat de Fabio Regazzi. La députée UDC et restauratrice Esther Friedli, entre autres, a soutenu la proposition de son collègue tessinois. Dans le secteur de l’hôtellerie-restauration, les évaluations injustes, mensongères, trompeuses et portant atteinte à la personnalité sont monnaie courante. Une enquête récente de Gastrosuisse montre que plus de 80 % des établissements interrogés ont déjà été victimes de commentaires mensongers et blessants en ligne. Et 21 % ont même été victimes de chantage de la part de clients qui les menaçaient de mauvaises évaluations. Le Conseil fédéral doit maintenant examiner d’autres solutions légales.

Esther Friedli, qui a soutenu le postulat de Fabio Regazzi, attend avec impatience de savoir si le Conseil des Etats approuvera ou non le postulat contre les évaluations en ligne déloyales. (Keystone-ats)

(rif/pcl)