Les récentes intempéries en Valais, au Tessin et dans les Grisons ont causé d’importants dégats, notamment auprès des opérateurs de l’hôtellerie-restauration.
«Un malheur n’arrive jamais seul.» Aucun proverbe ne convient mieux à l’été 2024, qui, dans les cantons du Tessin, des Grisons et du Valais, devrait entrer dans l’histoire comme l’été de toutes les catastrophes. Bien que le secteur touristique suisse se porte globalement bien sur le plan économique, certaines destinations et régions ont subi des revers massifs au cours des dernières semaines. En Valais, par exemple, Zermatt et Saas-Grund ont vu des ruisseaux se transformer en rivières impétueuses et inondé les rues des villages. Divers établissements de l’hôtellerie-restauration ont ainsi été fortement endommagés, voire sont devenus inhabitables. C’est le cas de l’hôtel Eden à Saas-Grund. L’hôtelier David Burgener s’attend à ce que les travaux de déblaiement et de rénovation ne soient pas terminés avant la saison d’hiver et que leur coût s’élève à plusieurs millions de francs. Pourtant, en début de saison, tout semblait aller pour le mieux, puisque l’Eden était pratiquement complet jusqu’à l’automne. Les observateurs espèrent maintenant que les clients n’annuleront pas complètement leur séjour, mais qu’ils le reportent à 2025. Au Tessin et dans les Grisons, des torrents incontrôlables ont également causé d’importants dégâts. Les images des catastrophes naturelles qui ont frappé les esprits incitent les clients qui avaient déjà réservé à annuler leur séjour, ce qui a par chance déclenché une vague de solidarité. Ainsi, l’équipe organisatrice du festival Shankra, qui aurait dû avoir lieu en juillet à Lostallo (GR), a proposé d’aider la population à nettoyer les lieux. Via les réseaux sociaux, elle a encouragé d’autres fans de la transe psychédélique à offrir leur aide et à se manifester auprès de l’administration communale. En outre, plusieurs cantons, comme la Thurgovie, ont fait don de leur fonds de loterie à la Chaîne du Bonheur.
(rif/pcl)