Dans un contexte tendu pour l’hôtellerie-restauration, les partenaires sociaux ont décidé de faire un geste en faveur des collaborateurs de la branche.
La pénurie de personnel qualifié dans l’hôtellerie-restauration va-t-elle contribuer à l’amélioration des conditions de travail? Les professionnels de la branche ont peut-être quelques raisons de l’espérer. La semaine dernière, les partenaires sociaux – parmi lesquels figure, du côté des employés, Hotel & Gastro Union – ont en effet annoncé que les salaires minimums de la branche augmenteront en 2023 sur la base des prévisions de septembre 2022 pour compenser le renchérissement. La progression réelle représentera jusqu’à 40 francs par mois selon la catégorie salariale, selon l’accord conclu avec les représentants des employeurs (Gastrosuisse, Hotelleriesuisse et Swiss Catering Association SCA). Dans le même temps, l’ensemble des partenaires ont demandé au Conseil fédéral la prolongation de l’extension du champ obligatoire de la CCNT jusqu’à fin 2023. «Le renchérissement sera ainsi compensé pour toutes les catégories salariales et, à l’exception de la catégorie des collaborateurs sans apprentissage, les salaires minimums mensuels réels augmenteront en plus de 10 à 40 francs selon la catégorie», lit-on dans un communiqué de presse conjoint, dont les signataires rappellent que l’hôtellerie-restauration est l’un des secteurs à avoir été le plus durement touché par la pandémie de coronavirus. Tous ajoutent qu’en raison de la pénurie chronique de main-d’œuvre, il était important d’«émettre un signal» à l’attention de celles et ceux qui sont restés fidèles à la branche ou qui songent à s’y lancer. «Avec ces augmentations de salaire et le projet de formation et de perfectionnement de la CCNT, qui a démarré en 2010, nous visons à rehausser l’attrait de la branche et à fidéliser le personnel travaillant dans l’hôtellerie-restauration», précisent encore les partenaires sociaux.
(pcl)