La 56e édition du concours désormais baptisé Prix ArsNova de cuisine d’auteur s’est déroulée à Paris, où la Suisse s’est distinguée.
C’est loin des caméras et d’un public criant à tue-tête que s’est tenue le 31 janvier à Paris la finale du prix Le Taittinger. Neuf candidats représentant autant de pays se sont mesurés en réalisant une recette libre intégrant un lieu jaune et deux homards, ainsi qu’un dessert imposé, dont le thème – le chou – leur a été dévoilé la veille de l’épreuve, le tout pour huit personnes. Le palmarès? La victoire est revenue au Suédois Louis Dupuy-Roudel, du Persona à Stockholm. Il est suivi par le Suisse Kevin Vaubourg, du restaurant d’Anne-Sophie Pic au Beau-Rivage Palace, à Lausanne, et par le Belge Paul Guenot, du restaurant Ma langue sourit à Moutfort. Les autres participants représentaient l’Allemagne, les Etats-Unis, la France, le Japon, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Constitué de sept chefs de cuisine sans lien avec le concours, le jury inclut aussi à tour de rôle l’un des neuf présidents nationaux du Taittinger. Cette année, c’est Stéphane Décotterd qui jugeait les créations anonymisées des finalistes. Pour lui qui a vécu le concours de l’intérieur, le niveau était particulièrement élevé. «Kevin Vaubourg a livré une excellente prestation, aussi bien avec sa création de poisson et sa recette imposée qu’au niveau de son travail en cuisine. Au final, la première place ne s’est jouée qu’à quelques points», explique le chef exécutif des Restaurants Décotterd à Glion-sur-Montreux.
Quelques mois plus tôt, le chef de cuisine avait organisé la sélection suisse sur dossier. «C’est la formule qui a été adoptée à la suite de la pandémie de coronavirus. Nous avons reçu quatre dossiers, et, en qualité de président, j’ai délégué la sélection à un jury de quatre personnes, Damien Germanier, Frédéric Gardette, Michel De Matteis et Antoine Gonnet», explique Stéphane Décotterd. L’appel à candidatures pour l’édition 2025, dès laquelle le concours sera rebaptisé Prix ArsNova de cuisine d’auteur, aura lieu dans le courant de l’été.
(Patrick Claudet)