Une délégation de cinq représentants de Hotel & Gastro Union a remis à Gastrosuisse les quelque 22 000 signatures récoltées dans le cadre d’une campagne plaidant notamment en faveur d’un retour à la table des négociations de la CCNT.
«Ensemble contre la pénurie de personnel»: c’est le nom de la campagne de collecte de signatures initiée par l’organisation professionnelle Hotel & Gastro Union (HGU). Plus de 22 200 personnes y ont participé en l’espace d’un an et, la semaine dernière, les signatures ont été officiellement remises à Gastrosuisse. A travers cette action symbolique, les signataires témoignent de leur inquiétude face au choix de nombreux professionnels de quitter la branche; ils demandent aussi que les questions les plus urgentes soient abordées par les partenaires sociaux, et que les négociations de la CCNT, bloquées depuis 2019 par Gastrosuisse, reprennent. La remise des paraphes a eu lieu le 28 novembre au Kursaal de Berne, lors de la conférence des présidents de Gastrosuisse, à laquelle se sont rendus, sur invitation, cinq représentants de HGU. Tous ont insisté sur le fait que la pénurie de personnel nuit autant aux employeurs qu’aux employés. Esther Lüscher et Urs Masshardt, respectivement présidente et secrétaire général, ont pour leur part réaffirmé l’urgente nécessité d’investir davantage dans la formation des collaborateurs, mais pas seulement. «Un CFC ne suffit pas pour être un bon chef d’entreprise», a précisé Esther Lüscher. De son côté, Roger Lang, responsable de la campagne, a estimé que la renégociation d’une CCNT serait profitable à tous. Quid de Gastrosuisse? «Nous prenons au sérieux les préoccupations des signataires», a relevé Casimir Platzer, son président, qui a jugé «cordiale, honnête et ouverte» l’attitude de la délégation, ajoutant encore que certaines des revendications de HGU correspondent au plan en cinq points de Gastrosuisse, «Nous sommes ouverts à la discussion et convions HGU à une réunion du comité de Gastrosuisse en février 2024.» Une invitation d’ores et déjà acceptée par Esther Lüscher.
(pcl)