Un hiver doux, un printemps pluvieux et des intempéries estivales marquées: l’année écoulée a mis la production agricole suisse à rude épreuve.
Les conditions difficiles ont entraîné une hausse des coûts et un recours accru aux mesures de protection dans tous les domaines, selon une analyse publiée par le Service d’information agricole (LID), association regroupant environ 80 organisations de l’agroalimentaire suisse, dont la mission est d’informer le public sur l’agriculture.
En production végétale, le bilan est contrasté. Si les conditions humides et la pression des ravageurs ont affecté les cultures fruitières, les récoltes de pommes et de poires ont néanmoins été abondantes. Les maraîchers, eux, ont dû composer avec des champs difficiles à travailler, une recrudescence de maladies et des prix bas. La production céréalière a traversé une année particulièrement difficile: selon le LID, les excès de pluie et le manque de lumière ont conduit à la plus faible récolte de blé panifiable depuis 25 ans. Les cultures fourragères, comme l’orge et le triticale, ainsi que le colza, ont également connu des baisses importantes, avec pour effet d’augmenter la dépendance aux importations.
La production animale a montré une certaine stabilité. Le cheptel de vaches laitières est resté constant, et les prix du lait, après une période de baisse, se sont stabilisés. La production de viande de bœuf a légèrement progressé, tandis que celle de veau, de mouton et de chèvre a reculé. En revanche, la viande de volaille continue de croître de manière significative. Après deux années marquées par une surproduction et une pression sur les prix, le marché porcin suisse s’est normalisé. Le marché des œufs a enregistré une demande record, nécessitant une augmentation des importations, entre autres pour les œufs bio. Parallèlement, les producteurs ont dû faire face à des coûts élevés, notamment pour l’alimentation animale et d’autres dépenses.
(agu/pcl)