Après Val Thorens Sensations, c’est à Samoëns, sur le plateau des Saix
Au moment d’inaugurer en décembre 2014 le nouveau village 4 Tridents de Val Thorens Sensations en Savoie, le Club Méditerranée (Club Med) était empêtré dans une interminable OPA, la plus longue de toute l’histoire de la Bourse de Paris. Le conglomérat chinois Fosun et ses partenaires français et brésilien s’apprêtaient à surenchérir à l’offre de son rival Global Resorts, représentant l’homme d’affaires italien Andrea Bonomi. L’enjeu était alors de taille, les deux entités s’opposant quant à la stratégie de développement à privilégier pour l’enseigne fondée au sortir de la Seconde Guerre mondiale: les premiers (soutenus par Henri Giscard d’Estaing et l’ensemble de la direction) souhaitaient poursuivre la montée en gamme initiée quelques années plus tôt, tandis que le second voulait miser sur le moyen de gamme et tirer un trait sur les projets outre-mer, notamment en Chine.
Au final, Fosun est parvenu à rallier la majorité des actionnaires et les six mois suivants ont permis à la direction de confirmer ses orientations et optimiser l’organisation de la structure. Et si d’aucuns se sont dans un premier temps offusqués en France de l’entrée au capital d’un fleuron de la nation d’un groupe chinois, les esprits se sont rapidement calmés. D’une part, Club Med n’est pas le seul groupe tricolore à collaborer avec des investisseurs chinois (AccorHotels et Pierre & Vacances le font aussi depuis peu); d’autre part, la stratégie de l’entreprise n’a pas varié d’un iota. Moins d’un an après la fin de l’OPA, elle annonçait ainsi la construction de nouveaux villages 4 Tridents, en France et en Italie entre autres, preuve de son attachement à ses marchés historiques. En attendant leur ouverture, Club Med devra toutefois relever plusieurs défis.