Deux anciens de Violier et de Robuchon ouvrent une épicerie haut de gamme à Carouge. En attendant le bar à vins-restaurant.
Une bonne centaine de références garnissent déjà joliment les présentoirs de la nouvelle épicerie carougeoise Yeast. «On a cherché à se démarquer avec des produits pour lesquels on a vraiment eu des coups de coeur», expliquent en substance Bérangère et Bertrand Lutaud. A l’origine de Yeast, deux anciens de l’Hôtel de Ville de Crissier, époque Philippe Rochat, où ils se sont d’ailleurs rencontrés. Tous deux ont un CV auréolé de brillantes références: de nombreuses années en Australie où Bertrand est arrivé adolescent, une passion couronnée par un master en sommellerie, la Pyramide, à Vienne, alors que Bérangère entame son parcours dans une famille de restaurateurs de Reims, et qu’ils participent tous deux à l’aventure de l’installation d’une adresse de Joël Robuchon à Las Vegas, durant plusieurs années. Aujourd’hui c’est donc une toute petite arcade, 25 m2 à tout casser, qui prend place rue Ancienne, pour une ouverture en deux temps. D’abord l’épicerie-fromagerie. Ensuite, dans un deuxième temps, la petite arcade s’agrandira pour s’ouvrir sur un nouveau lieu où déguster la sélection de crus de l’ancien sommelier de l’Hôtel de Ville, mettant l’accent sur les vins naturels, mais aussi une petite restauration.
A terme, trois lieux en un – épicerie, bar à vins et restaurant – seront réunis sous l’enseigne unique de Yeast. Pourquoi Yeast, autrement dit levure en français? «En réfléchissant à baptiser notre petite entreprise, nous nous sommes rendu compte que le point commun de tous ces produits coups de coeur était d’être vivants, en quelque sorte, explique Bertrand Lutaud. Les fromages au lait cru de Jacques Duttweiler, les vins naturels, les légumes bio exceptionnels de Gabriella Salvadori, aux Pralies, en passant par les miels et le chocolat sélectionnés, mais aussi le pain et les bières artisanales, tous ces produits ont en commun ce souci du vivant, l’attention portée au naturel et à la nature.»
(Véronique Zbinden)
