C’est l’apprentie du restaurant La Fleur de Sel à Cossonay qui remporte la 25e édition du Concours vaudois des apprentis cuisiniers.
Une montagne de cadeaux. C’est ce qui attendait les huit finalistes du Concours vaudois des apprentis cuisiniers, et c’est aussi ce que les participants à la cérémonie de remise des prix ont pu voir dès leur entrée dans l’aula de l’Ecole professionnelle de Montreux (EPM), où s’est tenue dimanche 5 mars la finale de la 25e édition du concours lancé par Jean-Jacques Poutrieux et Guy Joseph. La générosité des fidèles partenaires n’est pas nouvelle – on sait que la maison Aligro, par exemple, soutient la manifestation depuis sa création –, mais elle a pris cette année une ampleur spectaculaire. «La valeur des prix avoisinait les 20 000 francs, ce qui est plus que d’ordinaire. C’est bien la preuve de l’importance de cet événement dans le paysage de l’hôtellerie-restauration vaudoise», confie Martial Stoky, enseignant à l’EPM et vice-président du concours.
La présence à Montreux du conseiller d’Etat Frédéric Borloz, qui dirige le Département de l’enseignement et de la formation professionnelle, est un autre signal fort à l’attention de la relève. Les huit finalistes étaient d’ailleurs très attentifs au moment des discours officiels, lors desquels les métiers de bouche ont été plébiscités, et celles et ceux qui les exerce encensés. Et si au final seules trois personnes sont montées sur le podium – Léna Rousselle (La Fleur de Sel, Cossonay) a devancé Charles Acevedo (Beau-Rivage Palace, Lausanne) et Annabel Reinschmidt (EPM) –, le courage, le savoir-faire et la créativité de tous les participants ont été salués. Parmi eux, Lucas Bron (Restaurant du Tennis, Lausanne) a décroché le prix du candidat le plus méritant, avec à la clé un prix à faire valoir au Restaurant de l’Hôtel de Ville Crissier.
Quid de la compétition? Elle a été d’un niveau particulièrement élevé, dixit Jérôme Boulès, membre du comité d’organisation. «Lorsque nous avons dévoilé le matin même le thème du mets imposé, la tarte aux courgettes et à la menthe poivrée, beaucoup ont été surpris. Mais chaque finaliste a su proposer une création originale», explique le jeune retraité. Le thème principal, lui, était centré autour des poissons et crustacés du Léman, qui ont eux aussi inspiré les participants.
Parmi les invités croisés à la cérémonie de remise des prix figurait Jean-Jacques Poutrieux, qui a lancé le concours avec Guy Joseph. Son sentiment en cette 25e édition? «Heureux de constater que le concours suscite toujours autant de passion et soulagé de voir la relève en action après la parenthèse Covid», relève celui qui a présidé 30 ans le Prix Taittinger. «A sa création, nous avons donné au concours vaudois un cadre clair et ma satisfaction est de voir qu’il est aujourd’hui encore organisé avec une exemplarité exceptionnelle», conclut Jean-Jacques Poutrieux.
(Images Patrick Claudet)