La nouvelle CCT du secteur offre une meilleure couverture en cas d’accident, de maladie et de vieillesse que ne le prescrit la loi.
Dans la nouvelle convention collective de travail (CCT) de la boulangerie-pâtisserie-confiserie suisse, les droits des employés en matière d’assurance et de maintien des salaires ont été solidement renforcés. Cette protection s’applique notamment en cas de maladie ou d’accident. L’objectif est de garantir sur le long terme la sécurité professionnelle et financière des salariés, tout en leur offrant une meilleure protection en cas de difficultés. «La loi ne prévoit malheureusement qu’un maintien minimal des salaires. Grâce à des dispositions contractuelles améliorées, nous renforçons la sécurité financière des employés», souligne Roger Lang, responsable de la politique sociale et des campagnes à Hotel & Gastro Union.
Les employeurs sont tenus de souscrire une assurance indemnités journalières en cas de maladie ou de proposer une alternative équivalente. Cette assurance garantit 80 % du salaire pendant un maximum de 730 jours par maladie, après un délai d’attente maximal de 90 jours. Cette protection s’applique également après une fin de contrat. «Une base de revenus stable peut être cruciale dans les moments difficiles», précise Roger Lang. Au moins la moitié des primes d’assurance est prise en charge par l’employeur. Si aucune assurance suffisante n’est souscrite, l’employeur doit couvrir l’intégralité des prestations, garantissant ainsi une répartition équitable des coûts et une sécurité accrue en cas de maladie.
Par ailleurs, le maintien des salaires lors du service militaire ou de la protection civile est clairement défini dans cette convention. Durant l’école de recrues, les employés reçoivent 80 % de leur salaire, 60 % lors des périodes d’instruction ou de promotion, et 100 % pour les cours de répétition et le service continu. Les périodes de service civil bénéficient également de compensations financières visant à offrir une sécurité adaptée.
Roger Lang, responsablepolitique sociale et campagnes
En cas d’accident, l’assurance accidents prend en charge 80 % du salaire, montant porté à 90 % à partir du 31e jour si l’incapacité de travail est totale. «Cette aide offre une base solide sur laquelle les employés peuvent compter», explique Roger Lang.
La date d’entrée en vigueur de la nouvelle CCTreste à confirmer. Elle deviendra effective une fois que le Conseil fédéral l’aura déclarée de force obligatoire. Hotel & Gastro Union espère une validation au cours du premier semestre 2025. (Pexels)
Tous les salariés doivent également être affiliés au fonds de pension Panvica, selon les règlements en vigueur. Les cotisations sont réparties à parts égales entre employeurs et salariés. Les entreprises disposant d’un système de prévoyance équivalent peuvent toutefois le conserver. «La caisse de pension Panvica a proposé des taux d’intérêt attractifs ces trois dernières années. Elle est financièrement stable et assure une solide protection des retraites», conclut Roger Lang.»
(ade/pcl)
