Lancé en 2018, le projet chiffré à 25 millions de francs a pu être mené à son terme en dépit de la pandémie. La marque vaudoise vise à présent la neutralité climatique d’ici à 2025.
Efficacité, innovation et écologie: telles sont les trois notions clés qui ont guidé la réalisation du projet H2Orizon visant la centralisation et la modernisation du site de production d’Henniez. A travers cette initiative lancée en 2018, et représentant un investissement de 25 millions de francs, Nestlé Waters Suisse a pu réunir l’ensemble de ses activités à Treize-Cantons, alors qu’elles se partageaient jusqu’alors entre la zone industrielle en question et le centre d’Henniez. A la clé: une meilleure gestion des flux et une réduction drastique du trafic routier dans le village, d’où un impact positif sur l’environnement.
Au niveau de l’outil de production, Henniez a remplacé en 2019 les deux lignes d’embouteillage vieillissantes de son usine principale par une ligne moderne, à la fois plus flexible et efficace, tandis qu’un nouvel espace dédié à la préparation et à la production des boissons aromatisées, jus de fruits et nouvelles boissons à la recette plus «sophistiquée» a été implémenté début 2020. Quant à la production de Granini et des jus de fruits Hohes C, elle a été transférée l’automne dernier de Henniez Village à Treize-Cantons. Une opération qui a nécessité l’arrêt de la production – le temps de démonter et réinstaller les infrastructures –, et qui s’est déroulée en pleine deuxième vague. Mais celle-ci, contrairement à la première qui avait arrêté le chantier en avril et mai 2020, n’a eu qu’un impact limité. Et ce grâce aux mesures d’hygiène strictes mises en place par Nestlé Waters, qui ont permis aux équipes de poursuivre leur travail en toute sécurité.
Quant à savoir si les améliorations apportés à Henniez pourraient servir de modèle à d’autres sites de Nestlé Waters, qui en compte sites dans le monde entier, la réponse est oui, mais pas au niveau de l’outil de production. «La configuration à Henniez correspond à la variété de son portefeuille et à sa distribution exclusivement nationale. Le modèle n’est donc pas forcément pertinent pour une marque telle que S.Pellegrino, par exemple, qui produit uniquement de l’eau et distribue ses bouteilles sur tous les continents. Mais la manière dont le site vaudois a accéléré sa digitalisation durant la pandémie, notamment pour assurer la programmation et l’assistance technique à distance, a suscité beaucoup d’intérêt au sein du groupe», explique Alessandro Rigoni, directeur général de Nestlé Waters Suisse.
Quid des prochaines étapes? Henniez, très impliqué au niveau local depuis une douzaine d’années via le projet ECO-Broye, vise la neutralité climatique d’ici à 2025. Une volonté qui s’inscrit dans le plan d’action climatique présenté en décembre 2020 par le Groupe Nestlé, lequel s’est fixé jusqu’en 2050 pour atteindre la neutralité carbone.
(Patrick Claudet)