Plus de diversité et de mixité, moins de références au genre: les étudiants pourront désormais tomber la cravate et venir en jupe s’il leur chaut.
Depuis 1893, cela ne faisait pas un pli. Bienséance, élégance classique et discrétion étaient les maîtres-mots du dressing de tout étudiant fréquentant l’EHL ou aspirant à y entrer. Costumes sombres, sobres ou unis au masculin, et tailleurs classiques, collants et escarpins, côté étudiantes, étaient plus que recommandés. Changement à 180°, ce code vestimentaire né avec les fondations de l’institution vient d’être remisé au placard. Au profit d’une nouvelle directive, pardon d’un nouveau Dresscode à l’attention des étudiants. De quoi s’agit-il?
La haute école qui accueille 120 nationalités et vient d’ouvrir un troisième campus à Singapour se devait d’assouplir ses règles pour suivre l’évolution sociale et faire un pas vers la diversité et la mixité culturelle et religieuse. L’EHL tolérera désormais les signes religieux extérieurs tels que croix, coiffes, kippahs, turbans, foulards. Autre avancée, le guide se veut plus inclusif et moins genré: le port de la cravate n’est ainsi plus requis. «Un homme pourra venir en jupe désormais», a carrément lancé Michel Rochat, directeur de la haute école lausannoise, lors d’une interview à la RTS. Pour lui, «deux raisons principales dictent ce changement de philosophie», la première étant l’ouverture du campus de Singapour, la seconde liée à la crise récente: «Nous vivons une période qui incite à repenser nos valeurs, à être plus ouverts et inclusifs.»
Pour repenser ses basiques, l’institution a consulté des experts du monde associatif, à l’instar de ceux de l’association des personnes trans TGNS.
(vzb)