La situation pandémiue en Suisse évolue positivement. A la clé, une reprise économique qui devrait entraîner une hausse de 3,6 % du PIB, contre un repli de 2,7% en 2020. Une bonne raison de choyer le personnel, selon Travail Suisse.
«Grâce au dévouement et à la flexibilité dont ils ont fait preuve, mais au prix des pertes de revenus qu’ils ont subies, les salariés ont aidé le pays à surmonter la crise: il est temps de les faire participer à la reprise en augmentant leurs salaires», a exigé Gabriel Fischer, responsable de la politique économique au sein de Travail Suisse, l’organisation faîtière des travailleurs. Jeudi 12 août, accompagné des représentants des associations Syna, Transfair et Hotel & Gastro Union, il a présenté les revendications salariales pour 2022. «En raison de l’inflation, qui devrait se monter à 0,4 % cette année, un ajustement général des salaires est nécessaire si l’on veut maintenir le pouvoir d’achat et soutenir la consommation privée», a ajouté Gabriel Fischer, arguant que «dans de nombreux secteurs, il y a des augmentations significatives». Après deux ans sans hausse de salaire, la situation dans l’hôtellerie-restauration est tendue. Afin de sauver la CCNT, les partenaires sociaux s’étaient déjà mis d’accord en juin 2020 pour augmenter le salaire minimum de 0,2 % pour 2022. «Tous les partenaires sociaux doivent désormais travailler ensemble pour stabiliser la CCNT. Il s’agit d’une condition préalable essentielle pour conserver les professionnels dont l’industrie a un besoin urgent», a déclaré Urs Masshardt, secrétaire général de Hotel & Gastro Union, pour qui la CCNT est indispensable: «Sans elle, pas de formation complémentaire rémunérée, ce qui veut dire moins de perspectives pour la relève et un réel danger pour l’avenir de la branche.»
(gab/pcl)
