L’adresse parisienne du chef Jean-Edern Hurstel est en redressement judiciaire. A Anières, ses plans demeurent toutefois inchangés.
On apprend ces jours que le restaurant parisien de Jean-Edern Hurstel est placé en redressement judiciaire et serait en passe de «fermer définitivement», selon Atabula. «Pas du tout, se défend le chef. Cette décision nous place sous la protection du tribunal du commerce et vise à éviter la faillite. Tout est gelé pour l’instant en raison de la pandémie mais il faut savoir que, malgré les grandes annonces gouvernementales, nous n’avons pas touché un centime d’aide en France: le restaurant appartient à une holding, constituée de plusieurs actionnaires, et n’y a de ce fait pas droit. C’est catastrophique, on tue toute une économie qui s’est battue pour créer des emplois et ça va générer une cascade de problèmes sociaux!»
Pas de chance en Suisse non plus, dans la mesure où le chef et entrepreneur a repris le Floris de Claude Legras, à Anières (GE), au mauvais moment, le disqualifiant des mesures de soutien. «Nous espérons bien rouvrir le Floris à la fin du mois d’avril», s’exclame néanmoins le quadra. Les travaux sont en cours, la pinte est terminée et pour l’instant je dois me limiter aux plats à l’emporter.» La carte? Longeole, soupe de chalet, fondue à la truffe ou classique, filets de perches et grillades, un changement de registre assez radical, en somme. «J’ai heureusement un investisseur exceptionnel, qui me verse un revenu et un mandat de consultant à Dubaï, en plus des plats à l’emporter», précise Jean-Edern Hurstel. Si ses plans se concrétisent, Le Floris by Jean-Edern sera divisé en trois espaces distincts offrant 150 places: le bar lounge, la partie gastronomique avec plats signatures et la pinte avec spécialités suisses et fromagères.
(Véronique Zbinden)