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De nouvelles priorités chez Schenk à Rolle

Le groupe vitivinicole a procédé à plusieurs changements, comme l’expliquent le président de Schenk Holding SA Bernard Lukey et le directeur pour la Suisse André Fuchs.

La capacité de la nouvelle cave sera ramenée à 10 millions de litres. (Unsplash)

Le groupe suisse reste très discret et n’apparaît pas dans les classements internationaux. Sa holding regroupe, au siège de Rolle, les sociétés internationales (Italie, Espagne, France, Allemagne, Angleterre, Benelux) et les sociétés suisses (dont Schenk SA, qui centralise notamment la mise en bouteilles des caves suisses).

L’œnologue Daniel Dufaux, actuel directeur de Badoux Vins à Aigle, a été promu à la direction générale du groupe le 1er juillet 2020, comme directeur technique. Il s’occupera notamment du projet de construction de la nouvelle cave à Rolle. Ce projet, devisé à 90 millions de francs, permettra de réduire de 16 à 10 millions de litres la capacité de vinifier et stocker, tout en étant pourvu des dernières technologies en vigueur. Il devrait entrer en fonction après 25 à 28 mois de chantier, pour les vendanges 2023. Daniel Dufaux gardera un œil sur les activités de Badoux SA, où son successeur n’est pas encore désigné.

Remaniements à l’échelon suisse

Chez Schenk SA, le responsable des achats, Olivier Barthassat, a pris une retraite anticipée et c’est Blaise Hermann qui reprend ce secteur, tout en s’occupant des achats de vendange de Bolle & Cie, à Morges, qu’il quitte. Sur place, Cyril Chacornac, déjà impliqué dans l’œnothèque de La Licorne, devient responsable du commerce et producteur morgien, aux côtés du maître caviste Jean-François Crausaz. A Vevey, Alain Leder quitte Obrist, où Jacques de Simone, membre d’une branche de la famille propriétaire du groupe, reprendra l’affaire dès le 1er septembre 2020; il s’était déjà investi dans la mise en place d’une plate-forme Internet destinée à la clientèle particulière ainsi que de l’hôtellerie, de la restauration et des cafés. «On mise sur une logique régionale plutôt que de maison», commente Bernard Lukey.

«Une logique régionale plutôt que de maison»


Chaque société garde le contrôle sur ses domaines, dans le canton de Vaud comme en Valais, où Schenk est le troisième plus important producteur, derrière Provins et Rouvinez. En parallèle, depuis cinq ou six ans, Schenk SA met sur le marché des gammes, à base de raisins de l’arc lémanique en VDP («vin de pays suisse»), comme Ancora (destiné au négoce traditionnel) et Dolce Vita (pour la grande distribution), qui répondent aux attentes actuelles des consommateurs. «L’idée, c’est de gagner des parts de marché sur les vins importés avec des vins qui plaisent aux consommateurs», explique Bernard Lukey.

Au niveau international, Schenk mise sur six marques principales: le Château d’Aigueville (Côtes-sur-Rhône), Bodegas Murviedro (près de Valence, en Espagne), les marques italiennes Amicone, Masso Antico (Pouilles) et Baccio della Luna (Prosecco), ainsi que Les Murailles, émanation de Badoux Vins à Aigle. Le groupe Schenk ne publie pas de chiffres: on sait simplement qu’une bouteille sur cinq sur l’ensemble de ses activités est vendue en Suisse.

(Pierre Thomas)