Consultante, formatrice et coach, la Vaudoise sera l’une des intervenants de la Journée professionnelle que la Société suisse des cuisiniers (ssc) organise le 9 septembre 2019 à Montreux (VD) sur le thème du feu sacré.
«Le feu sacré en cuisine: l’avoir, l’alimenter et le transmettre»: tel est le programme que la ssc a concocté à l’attention de ses membres et des professionnels de l’hôtellerie-restauration pour la Journée professionnelle qui aura lieu le 9 septembre prochain à Montreux. Un événement exceptionnel organisé en ouverture de la Semaine du Goût, dont la capitale sera justement l’emblématique cité de la Riviera vaudoise, et à l’occasion de laquelle les orateurs conviés par la ssc aborderont au cours d’une journée riche et passionnante des thématiques telles que les concours culinaires, la cuisine de l’armée suisse, l’alimentation en mode olympique, la gastronomie éthique ou encore la neuro-gastronomie (lire encadré pour connaître les modalités d’inscription à l’événement).
D’abord se déculpabiliser
Parmi les intervenants figure Sophie Dey, consultante, formatrice et coach, spécialisée dans la question de la motivation, et dont l’intervention portera le titre de Un chef passionné, une équipe motivée. «Le chef de cuisine joue un rôle central en la matière et l’enjeu est de lui fournir les outils permettant de transmettre son enthousiasme à son équipe. Toutefois, il convient de rappeler une vérité qui n’est pas toujours facile à entendre au sein de nos sociétés où la performance et la réussite sont élevées au rang de nouvelles vertus cardinales: on ne peut pas être toujours motivé à 100%. L’enjeu, dès lors, est d’accepter la situation et de se livrer à un travail introspectif dans le but de retrouver le feu sacré, ou de le transmettre aux autres», explique celle qui est aussi coprésidente de la Société romande de coaching SR Coach.
L’introspection? Une manière de comprendre en vertu de quels mécanismes l’envie, le plaisir et l’entrain finissent parfois par s’estomper dans le cadre professionnel. «Il y a d’abord l’habitude et la répétition des tâches, l’impression aussi de repartir chaque jour de zéro, tout particulièrement dans le secteur de la restauration. Il y a ensuite le fait que la frontière entre les univers professionnel et personnel devient floue en raison de notre pratique des réseaux sociaux et de la place centrale qu’occupent de nos jours nos smartphones avec leur cortège d’e-mails et de coups de fil intempestifs. Enfin, il y a des raisons plus spécifiquement liées à nos conditions de travail, et sur lesquelles tout responsable doit se pencher, du moins si il ou elle veut éviter que la situation ne s’enlise.»
Agir avant qu’il ne soit trop tard
Les situations en question, tout le monde les connaît sinon pour les avoir vécues, du moins pour en avoir été le témoin indirect. «Citons d’abord le cas de figure d’un collaborateur qui ne s’identifie plus à la société. Peut-être y a-t-il eu un changement à la direction, ou alors l’établissement vient-il d’être racheté ou le chef n’est-il tout simplement plus motivé lui-même. Autant de configuration qui peuvent occasionner une perte de repères et influer sur la motivation. Deuxième cas: l’absence de reconnaissance, liée au fait que les responsables ont parfois tendance à penser que leurs collaborateurs étant payés, il est normal qu’ils travaillent sans rechigner. C’est un argument que l’on peut entendre, mais tout bon chef sait qu’il est essentiel d’avoir de la considération pour ses collaborateurs. Troisièmement, et c’est sans doute la situation la plus toxique, il y a les conflits, qu’un responsable doit non seulement résoudre, mais aussi prévenir. Dans ces cas, la meilleure approche est de privilégier la communication, à condition que les tensions n’aient pas déjà atteint leur point de non-retour.»
Dans le cadre de ses activités de consultante, formatrice et coach, Sophie Dey a déjà accompagné de nombreuses personnes et entreprises à qui elle a permis de booster la motivation personnelle et/ou collective. Au cours de son intervention du 9 septembre, ciblée sur le rôle du chef de cuisine dans la transmission du feu sacré, elle évoquera les outils qu’elle déploie lorsqu’il est question de résoudre un problème. Des outils qui diffèrent suivant qu’elle s’adresse à un collaborateur qui se questionne, ou un responsable cherchant à donner une nouvelle impulsion à sa brigade, mais qui tous se basent sur deux notions-clés: l’honnêteté et le courage. «Sans eux, difficile d’aller de l’avant.»
(Patrick Claudet)
Pour participer à cet événement sponsorisé par Pistor qui se tiendra de 9 h à 17 h 30 au Casino Barrière de Montreux, inscrivez-vous en ligne ou auprès du secrétariat romand de Hotel & Gastro Union (HGU) au 021 616 27 07 ou info.vd@hotelgastrounion.ch). Entrée: 50 francs pour les membres de HGU, 190 pour les non-membres, 150 pour les clients Pistor non-membres, 50 pour les formateurs accompagnant les apprentis (gratuit pour eux).