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Concours de cuisine cherche amateurs passionnés

«Une Histoire de Cuisine…» est à la fois le nom du blog de Stéphane Décotterd et celui du concours qu’il lance avec Le Lab à Corseaux (VD), et qui s’adresse aux cuisiniers en herbe.

Les asperges du Valais, l’un des trois produits du terroir imposés pour le concours. (Valais Wallis Promotion/Sekdrik Nemeth)

Les concours, il connaît. Au fil de sa carrière, Stéphane Décotterd a eu l’occasion de participer à plusieurs événements d’envergure, dont le Bocuse d’Or où il avait représenté la Suisse et décroché un excellent cinquième rang en janvier 2009 lors de la finale lyonnaise. Par la suite, le chef du Pont de Brent est passé de l’autre côté de la table, si l’on ose dire, en siégeant au sein de nombreux jurys, et en se chargeant de l’organisation de certains concours – il a notamment repris celle du Prix culinaire Taittinger, auquel il est parvenu à insuffler une nouvelle dynamique.  

Les limites d’un système 

Jusqu’en 2016, Stéphane Décotterd a également été la cheville ouvrière d’une compétition de son cru lancée via son blog «Une Histoire de Cuisine…», et dont le principe était d’encourager les gastronomes à envoyer des recettes à la brigade. «Ils imaginaient des plats sur la base d’un thème imposé et, une fois les meilleurs sélectionnés, nous nous chargions de les réaliser et de les faire déguster à l’aveugle à un jury constitué de professionnels. Le gagnant ou la gagnante était alors invité(e) à faire le marché à mes côtés, avant de passer en cuisine et, bien sûr, à table», rappelle Stéphane Décotterd.

Après quatre éditions d’affilée, le chef a toutefois perçu les limites du système, liées notamment au fait que les créations étaient préparées par la brigade, et que la participation des cuisiniers amateurs  était limitée à l’élaboration des recettes. Inimaginable toutefois d’inviter les participants à apprêter leurs créations au Pont de Brent, ou alors d’aller dans les cuisines d’une école professionnelle en raison des spécificités techniques du matériel qui n’est pas adapté aux cuisiniers amateurs.

Ouvert seulement aux amateurs 

La rencontre avec David Chamoso a permis de relancer la formule dans un lieu qui s’y prête à merveille: Le Lab à Corseaux (VD). «L’avantage de ce lieu est d’offrir huit postes de travail parfaitement équipés. Les participants y trouveront dans un environnment lumineux du matériel semblable à celui qu’ils ont chez eux, ce qui leur permettra de réaliser leur recette dans les meilleures conditions, et ce d’autant plus que le concours – dont la finale est prévue le 22 juin – se déroulera en petit comité», poursuit Stéphane Décotterd. 

Pour y participer, il faut d’abord respecter un critère primordial, sur lequel le chef insiste beaucoup, et qui est lié au profil des candidats: «Ils doivent impérativement être amateurs, afin de garantir l’égalité des chances entre les concurrents. Inutile donc de soumettre une recette au comité d’organisation si l’on a fait un CFC il y a une vingtaine d’années, même si l’on n’a pas pratiqué depuis.»

Le thème, lui, fait la part belle aux produits du terroir, dans l’esprit du virage que Le Pont de Brent a amorcé l’an dernier en privilégiant les produits locaux. Les personnes intéressées ont jusqu’au 26 mai pour soumettre la recette du plat chaud qu’ils devront réaliser pour quatre personnes en trois heures à base de trois produits régionaux imposés. «Cette année, les produits que nous avons sélectionnés sont le poulet pattes noires de la Gruyère, les asperges du Valais et les herbes aromatiques», précise Stéphane Décotterd.

Huit finalistes seront choisis sur dossier et conviés en juin à Corseaux, où ils seront départagés par un jury composé de chefs étoilés et de professionnels de la cuisine. «A travers ce concours qui valorise les produits du terroir, aussi bon marché que facilement accessibles, afin de permettre à chacun de s’entraîner, le but est d’offrir une chance aux néophytes de vivre – enfin – une compétition de l’intérieur.»    

(Patrick Claudet)