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David Nagy «Un café transparent pour les actifs urbains»

Le clear coffee se déguste froid ou chaud, au réveil ou à la pause. Incolore mais pas inodore, il ajoute aux vertus énergisantes du café celle de ne pas tacher les dents, dixit David Nagy.

Un flacon au design épuré. (DR)

HGH: David Nagy, comment vous est venue cette idée ?

David Nagy: Nous sommes de grands amateurs de café et depuis toujours j’étais confronté à ce problème: la consommation de mes quatre ou cinq tasses quotidiennes tache les dents, les fait jaunir, obligeant à se rendre fréquemment chez l’hygiéniste dentaire et à y passer des moments fort désagréables. J’ai cherché des produits de substitution, d’autres boissons, sans rien trouver pour me faire oublier mon petit shot de caféine quotidien. Je travaille sur ce projet depuis cinq ans: mes premiers essais remontent au printemps 2012. Cela m’a pris trois mois pour obtenir la première boisson incolore, mais il y a eu beaucoup d’autres essais, avant de parvenir à un résultat satisfaisant.

Vous n’êtes pourtant pas issu de l’industrie alimentaire?

Non, J’ai fait des études d’ingénierie électrique et ma seule expérience se limitait jusqu’ici à des petits jobs alimentaires dans la restauration. Mais ce projet m’a incité à lire et à faire de recherches sur le café, de la cerise à la torréfaction, en passant par toutes les étapes de sa transformation. Et je rêvais depuis toujours de créer ma propre entreprise à partir d’un bon projet.

Quelle matière première utilisez-vous?

Uniquement de l’arabica de différentes provenances, notamment du Brésil. Ce sont des blends que nous fournit un torréfacteur de Prague, mais peut-être que nous utiliserons aussi des single origin par la suite. Nous utilisons uniquement des grains fraîchement torréfiés de première qualité.

Et ensuite, quel est le processus que vous employez pour obtenir cette décoloration?

Je peux seulement vous dire que nous n’utilisons rien de chimique, n’ajoutons aucun arôme artificiel, ni sucre, ni additifs, stablisateurs ou encore agents conservateurs.

Combien de temps dure cette transformation?

Ce n’est pas très long; en ce moment, nous arrivons à produire un millier de flacons par jour.

Est-ce que cela affecte le taux de caféine ?

Non, cela ne modifie pas la teneur en caféine. Le café contient plus de 400 composants, et le processus va juste en supprimer un ou deux.

Comment évolue votre petite entreprise et la distribution depuis l’annonce de ce lancement?

Plutôt bien. Notre Clear Coffee est en vente chez Selfridges et plusieurs distributeurs du RoyaumeUni. Jusqu’ici nous le proposions en direct sur notre site mais Amazon va désormais prendre le relais, pour des expéditions en Espagne, Italie, France, Allemagne. Et nous sommes en discussion avancée avec des partenaires pour les marchés asiatiques.

A quel prix se vend le Clear Coffee et le trouvera-t-on bientôt en Suisse?

Je pense qu’Amazon le proposera au même tarif que notre site jusqu’ici, soit environ 2.99 £ le flacon de 200 ml (3,65 francs). Pour ce qui est de la distribution en Suisse, nous sommes en discussions avancées avec un site de vente en ligne ainsi que différents distributeurs, mais je ne peux pas vous donner de date.

Le design est plutôt réussi: qui l’a créé?

J’ai dessiné moi-même le packaging, à défaut de pouvoir m’offrir de stars du design, il le fallait bien.

Comment le boira-t-on: chaud ou froid? Seul ou pour accompagner un mets?

Personnellement je l’aime beaucoup froid: c’est très rafraîchissant et stimulant. L’hiver, je le bois à température ambiante. Mais certains clients le préfèrent chaud. Je vois ses consommateurs comme des urbains actifs toujours en mouvement, pour qui c’est une boisson commode à emporter. Pour quelqu’un qui aime le café très fort, ce n’est pas la première boisson du matin, plutôt celle de la pause. Alors qu’un buveur de cappuccino ou de déca va le trouver plutôt corsé. Sinon, il se suffit à lui-même.

(Propos recueillis par Véronique Zbinden.)


Davantage d’informations:

www.clrcff.com