Si le Conseil fédéral donne sa bénédiction, une nouvelle convention collective de travail s’appliquera dès 2025 dans la boulangerie et la confiserie.
Il y a environ trois mois, les représentants des employeurs et des employés se sont mis d’accord sur une nouvelle convention collective de travail (CCT). Si, après d’âpres négociations, les employés devraient bénéficier d’améliorations significatives, c’est aussi grâce à l’engagement du négociateur de Hotel & Gastro Union, Roger Lang. Pirmin Corradini, président de la Société professionnelle Boulangerie & Confiserie, est optimiste: «Si le Conseil fédéral déclare la convention collective de travail CCT de force obligatoire, c’est-à-dire applicable aux entreprises et aux collaborateurs, nous ferons un grand pas dans la bonne direction pour rendre notre métier à nouveau plus attrayant». Voici les principales réalisations résumées en six points:
Les collaborateurs sans formation professionnelle reconnue reçoivent au moins 3670 francs. Le salaire minimum au niveau AFP est de 3900 francs, au niveau CFC de 4400 francs. Les professionnels ayant passé un examen professionnel gagnent au moins 5350 francs. Désormais, les apprentis sont soumis à la CCT et bénéficient, selon l’année d’apprentissage, de salaires minimaux de 880 à 1400 francs et d’un 13e mois de salaire. En outre, il n’est plus nécessaire de négocier année après année l’adaptation des salaires minimaux au renchérissement; cela se fera automatiquement.
Il existe un droit à deux jours de repos par semaine. Au moins un jour de repos complet doit être pris par semaine, le second pouvant être accordé en demi-journées de repos. Il est en outre possible de convenir d’une semaine de quatre jours avec l’employeur. Douze jours de repos consécutifs doivent être accordés le samedi et le dimanche par année civile. L’employeur et le salarié peuvent toutefois convenir contractuellement d’une autre disposition.
Il est important de pouvoir planifier les horaires de travail afin de pouvoir également planifier sa vie de famille et son temps libre. C’est pourquoi la nouvelle règle est la suivante: le plan de travail doit être établi deux semaines à l’avance pour deux semaines et communiqué au salarié. En cas de besoins urgents, les plans de travail peuvent être adaptés en accord avec les collaborateurs.
Désormais, tous les collaborateurs reçoivent une prime de nuit de 25 % pour les heures travaillées entre 22h et 3h. Les apprentis et les collaborateurs sans diplôme professionnel reconnu bénéficient aussi de cette majoration de nuit.
L’employeur est désormais tenu de tenir un registre des heures de travail, qui peut aussi être tenu par le salarié. A la fin du mois, l’enregistrement des heures de travail doit être remis au collaborateur.
Cela concerne les cours interentreprises et le matériel pédagogique pour les apprentis, ainsi que les examens professionnels fédéraux et les examens professionnels fédéraux supérieurs. Les cours de diplôme de l’école professionnelle Richemont à Lucerne, entre autres, bénéficieront également de réductions.
(rup/pcl)