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«gusto17»: le concours qui vise la promotion durable de la relève

Organisé par Prodega/Growa/Transgourmet, et placé sous l’égide de la Société suisse des cuisiniers, «gusto» est l’unique concours national destiné exclusivement à la relève. La finale de l’édition 2017 aura lieu le 30 mars.

Les neuf jeunes professionnels sélectionnés pour la finale du concours qui aura lieu le 30 mars prochain: au second rang, de g. à dr., Amine Tazi, Romeo Staub, Julie Hohl et Loris Brunner; au premier rang, de g. à dr., Léo Turin, Bettina Marti, Corina Trachsel, Jasmin Thalmann et Noah Rechsteiner.dr

C’est l’un des rendez-vous incontournable du printemps. Mis sur pied par Prodega/Growa/Transgourmet qui travaille ici main dans la main avec la Société suisse des cuisiniers (SSC), «gusto» réu­nit à l’occasion de sa 13e édition, dont le thème est «originalité totale, mais sans gâchis», neuf jeunes professionnels issus de toute la Suisse. Ces finalistes sélectionnés sur dossier par la Commission des concours de la SSC se mesureront le 30 mars prochain dans les locaux du Centre de formation professionnelle de Baden (AG).

Une épreuve à laquelle aucun public hormis le jury n’assistera, mais que tout le monde pourra suivre sur Internet (www.gustoevent.ch). Et si ce streaming live ne constitue pas en soi une nouveauté – la finale de l’an dernier avait déjà été diffusée en direct –, il représentera toutefois une première dans la mesure où il sera animé par Elisabeth Albrecht, ancienne gagnante du «gusto».

Après plusieurs stages effectués en Asie à la suite de sa victoire en 2012, Elisabeth Albrecht œuvre aujourd’hui au restaurant Ikarus dans le complexe Hangar 7 à Salzbourg, en Autriche. Au cours de la finale, c’est elle qui côtoiera les neuf candidats à qui elle posera des questions, tout en expliquant la nature des gestes techniques réalisés en cuisine et en sollicitant les membres du jury.

Quand on lui demande si elle ne craint pas de déconcentrer ainsi les finalistes, elle évoque sa propre expérience: «Je ne pense pas que ce sera le cas, dans la mesure où les candidats des précédentes éditions ont tous dû répondre aux questions des jurés et des journalistes présents le jour de l’épreuve. A titre personnel, j’étais bien préparée et je me sentais suffisamment en confiance pour expliquer ce que j’étais en train de faire, une démarche que je trouve toujours intéressante.»

«Je me réjouis d’autant plus de participer
à ‹gusto› qu’il s’agit là de mon premier concours.»


Léo Turin, finaliste roman

Parmi les finalistes figure le Valaisan Léo Turin, âgé de 20 ans et apprenti de troisième année au Restaurant du Théâtre, à Monthey (VS). S’il n’est pas le premier Romand à se qualifier pour la finale du «gusto», il est toutefois le seul candidat francophone de cette édition, à laquelle il s’est inscrit sur les conseils de son professeur qui l’a encouragé à se lancer en raison de ses bons résultats. «Quand j’ai appris la nouvelle de ma sélection à la finale, j’ai été d’autant plus heureux qu’il s’agit là de ma première participation à un concours», souligne Léo Turin. Une fois cette première étape franchie, son professeur et son maître d’apprentissage l’ont naturellement dirigé vers Didier de Courten, chef du Restaurant Didier de Courten (19/20 Gault & Millau, 2 étoiles Michelin) à l’hôtel Terminus à Sierre (VS).

Une vocation née en Thurgovie


«C’est là où je vais m’entraîner une fois par semaine, chaque jeudi matin. Dans un premier temps, nous avons décomposé les différentes étapes de mes deux recettes, puis, depuis deux mois et demi, je réalise les deux plats afin de peaufiner à la fois ma technique et l’organisation de mon travail», poursuit Léo Turin.

Une expérience unique qui lui a permis non seulement de progresser au contact de Didier de Courten, mais aussi de voir comment fonctionne une grande brigade. A Baden, Léo Turin apprêtera son hors-d’œuvre et son plat principal comme les huit autres finalistes – Loris Brunner, Gastof Löwen à Bubikon (ZH); Julie Hohl, Victoria-Jungfrau Grand Hotel & Spa à Interlaken (BE); Bettina Marti, Hotel Restaurant Kerenzerberg à Filzbach (GL); Noah Rechsteiner, Widder Hotel à Zurich (ZH); Romeo Staub, Restaurant Schloss Oberhofen à Oberhofen (BE); Amine Tazi, Restaurant Landhaus Liebefeld à Liebefeld (BE); Jasmin Thalmann, Waldhotel National à Arosa (GR); et Corina Trachsel, Wohnheim Riggisberg à Riggisberg (BE). Son menu?

«En hors-d’œuvre, je présenterai un poulet en timbale et damier avec une émulsion de brocolis, et, en plat principal, une création baptisée ‹le porc suisse aux noix et au tilleul›», résume le jeune Valaisan.
Son déplacement en Suisse alémanique le 30 mars prochain lui en rappellera sans doute un autre. A l’âge de 17 ans, Léo Turin est en effet parti à Mammern, en Thurgovie, où il a vécu huit mois au sein d’une famille de restaurateurs afin de perfectionner son allemand. Une expérience qui l’a conforté dans sa vocation de cuisinier née à l’enfance au contact de sa mère, et qui l’a convaincu d’entreprendre son apprentissage de cuisinier.

«Notre but est de soutenir
la relève et d’accompagner
les jeunes talents sur la voie du succès.»


Philipp Dautzenberg,
Président de la direction
prodega/growa/transgourmet



Pour lui comme pour les autres candidats, la finale représente un challenge de taille, ainsi qu’une opportunité rêvée de montrer son savoir-faire. C’est d’ailleurs la vocation du «gusto» que de favoriser l’éclosion de nouveaux jeunes talents, Prodega/ Growa/ Transgourmet insistant sur la promotion durable de la formation professionnelle dans la gastronomie à travers cette manifestation qui motive souvent les jeunes professionnels à persévérer dans la voie des concours. Pas moins de 24 finalistes des 12 dernières éditions ont ainsi intégré les rangs de l’Equipe nationale junior des cuisiniers, à l’instar de Michaela Frank, Sara Gruosso et Lukas Kaufmann, qui ont décroché l’automne dernier une médaille d’argent à l’Olympiade des cuisiniers d’Erfurt, en Allemagne.

Prix exceptionnels à la clé

De son côté, la nature des prix décernés aux trois meilleurs finalistes apporte une preuve supplémentaire de la volonté des organisateurs de mettre l’accent sur la formation continue. Le vainqueur de «gusto17» aura la chance de partir 15 jours à Shanghai où il pourra s’immiscer dans les cuisines du Grand Hyatt Shanghai, et participer à un cours de cuisine au sein d’une famille chinoise, parallèlement à la découverte de cette mégalopole aux nombreux restaurants novateurs. Celui ou celle qui terminera au deuxième rang partira à Barcelone, où le programme d’une semaine comprend notamment une expérience unique dans les cuisines du restaurant ABaC de Jordi Cruz (2 étoiles Michelin, une incursion au Tapas-Bar de Ferran Adrià et une visite guidée nocturne à bord du bus gastronomique de Carles Gaig (1 étoile Michelin). Le ou la troisième, enfin, séjournera une semaine à Lausanne (VD), avec à la clé un passage aussi bien au Restaurant de l’Hôtel de Ville de Crissier (19/20 Gault & Millau, 3 étoiles Michelin) que chez Edgard Bovier à La Table d’Edgard (18/20, 1 étoile Michelin).

Patrick Claudet

En bref

Unique concours national
pour les apprentis cuisiniers de Suisse,
 «gusto» est organisé par
Prodega/Growa/Transgourmet
sous l’égide de la Société suisse des cuisiniers.

Déroulement
Dans un premier temps,
la compétition se compose
d’une épreuve écrite, à l’issue de laquelle
la Commission des concours
de la Société suisse des cuisiniers désigne
les neuf concurrents qui prennent part
à la finale se tendant dans les ­locaux du
Centre de formation professionnelle de Baden.

Thème
Cette année, les jeunes ont
une nouvelle fois dû concevoir leurs créations
(un hors-d’œuvre et un plat principal)
en tenant compte d’un thème imposé,
en l’occurrence «originalité totale, mais sans gâchis»,
qui visait à utiliser les produits en entier
avec le moins de découpes ­résiduelles possibles.

Davantage d’informations:
<link http: www.gustoevent.ch>www.gustoevent.ch