L’hôtellerie suisse a enregistré 35,5 millions de nuitées en 2016, en baisse de 0,3%. La demande indigène, elle, a augmenté pour la quatrième année consécutive.
Le léger rebond des nuitées au deuxième semestre (+0,4%) n’a pas réussi à compenser la régression du premier semestre (–1%), indique l’Office fédéral de la statistique. Les nuitées des hôtes indigènes ont progressé de 1,2% à 16,2 millions, alors que la demande étrangère a diminué de 1,5% à 19,3 millions d’unités. Après plusieurs années de forte croissance, les visiteurs du continent asiatique ont accusé une baisse de 160 000 nuitées (–3,4%) par rapport à 2015.
Cette inversion de tendance s’explique par la chute de la clientèle chinoise, laquelle a subi la plus forte baisse (–248 000 nuitées/–18%). Suit le Japon avec une diminution de 34 000 nuitées (–8,5%). En régression depuis 2009, le nombre de nuitées des visiteurs européens s’est de nouveau contracté en 2016 (–172 000 nuitées/–1,5%). Le recul est toutefois moins marqué que lors des années précédentes. En baisse constante depuis huit ans, les nuitées des visiteurs allemands ont fléchi de 3,9%. La Russie (–12,4%), la Belgique (–4,9%), l’Italie (–1,8%), la France (–0,8%) et le Royaume-Uni (–0,4%) accusent également des baisses. Les Pays-Bas sont stables (+0,1%), après plusieurs années de repli. Les visiteurs espagnols sont par contre en hausse de 5,6%.
Le continent américain a vu le nombre de ses nuitées croître de 68 000 unités (+2,8%). Avec 96 000 nuitées supplémentaires, les Etats-Unis affichent une hausse de 5,5%. Les continents africain et océanique présentent des baisses respectives de 7,9% et 0,5%. Le bilan est mitigé pour les régions touristiques. Sept régions sur quatorze ont subi des reculs des nuitées l’an dernier, en particulier les régions de montagne. L’Oberland bernois a perdu 91 000 nuitées (–2,4%). Les Grisons et le Valais, les deux en recul de 1,9%, suivent la même tendance. La région Lucerne/lac des Quatre-Cantons a subi une baisse de 85 000 unités (–2,4%). (ats)
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