Lors de l’assemblée des délégués de Hotel & Gastro Union (HGU) qui s’est tenue fin octobre à Sursee (LU), plusieurs membres romands briguaient un poste au sein des différents comités.
Ils étaient huit sur les rangs. Huit professionnels romands siégeant au comité de Hotel & Gastro Union Romandie, et déterminés à faire entendre la voix des francophones au sein des instances dirigeantes de Hotel & Gastro Union et de ses cinq sociétés professionnelles. Pour mettre toutes les chances de leur côté, les huit candidats s’étaient retrouvés le 18 septembre dernier en marge de l’événement organisé par la Société suisse des cuisiniers au Castel de Bois Genoud à Crissier (VD) sur le thème de la cuisine en mutation. A cette occasion, tous avaient pu expliquer en quelques mots les raisons qui les poussaient à vouloir s’impliquer à l’échelle nationale. Pour Jean-Claude Bazzi, président de Hotel & Gastro Union Romandie, l’enjeu était notamment de faciliter les échanges entre la Suisse allemande et la Suisse romande, afin de créer de nouvelles synergies.
Son message fédérateur a visiblement fait mouche. Lors de l’assemblée des délégués organisée les 28 et 29 octobre derniers à Sursee, le chef cuisinier avec brevet fédéral, formateur CIE et enseignant au Centre professionnel du Littoral neuchâtelois (CPLN) a en effet été élu au comité central. Et comme les bonnes nouvelles viennent souvent par deux, son collègue Urs Chalupny, chef de cuisine avec diplôme fédéral et enseignant au CPLN, est entré lui aussi au comité central, où il siègera avec Jean-Claude Bazzi au côté de nombreux nouveaux venus (Raphel Herzog, Christoph Muggli, Felix Iseli-Hartmann, Pascal Trottmann, Arlette Scheidegger et Martina Blättler). Grâce à cette présence romande renforcée, la Région Romandie – qui n’était plus représentée au comité central depuis le départ il y a trois ans de Jean-Michel Martin – aura la possibilité de participer aux discussions portant sur les grands axes stratégiques de l’organisation professionnelle.
A la suite de cette double élection, les délégués romands ont participé le lendemain à l’assemblée générale des cinq sociétés professionnelles, pour lesquelles six Romands briguaient un siège.
A la Société suisse des cuisiniers (ssc), les candidats francophones étaient Olivier Wenger et Stéphane Jan, respectivement chef du centre de subsistance de la place d’armes de Drognens (FR) et doyen du Centre de formation professionnelle Service et Hôtellerie-Restauration à Genève. Après le dépouillement des bulletins, seul Olivier Wenger a été élu au comité de la ssc, qui comprend lui aussi de nombreux nouveaux venus (Adrian Beutler, Reto Blaser, Sven Grüter, Rocco Macconi), et dont le président sortant Thomas Nussbaumer a été réélu à l’unanimité. Le comité travaillera en étroite collaboration avec Reto Walther, nouveau directeur de la ssc, avec qui il planchera notamment sur la question de la nouvelle formation initiale des cuisiniers, dont l’introduction est prévue pour 2021.
Du côté de la Société professionnelle de la restauration (spr), c’est sans surprise que Jean-Pierre Schnyder a été réélu au comité. Le responsable Groupe Vente Restaurants au sein de la Coopérative Migros Valais siègera sous la conduite du nouveau président Christoph Muggli, seule personne à briguer le poste et élu à l’unanimité par ses confrères et consœurs. Le comité, lui, compte quatre nouveaux membres (Miriam De Melo, Jason-Candid Knüsel, Loris Daniele Lenzo et Barbara Weishaupt), ainsi qu’une cinquième membre, Esther Petere, réélue comme Jean-Pierre Schnyder.
Du côté de l’Association suisse du personnel de la boulangerie-pâtisserie et de la confiserie (aspbpc), quatre nouvelles personnes ont également rejoint le comité, à l’instar du Romand Romain Berthoud, dont la volonté de nouer des liens forts entre les différentes régions linguistiques a su convaincre les délégués réunis lors de l’assemblée générale.
A la Société professionnelle Hôtel Administration Management (spham), le représentant romand Peter Schöni a réussi sans peine à se faire élire au comité, tandis qu’une nouvelle présidente a été désignée en la personne d’Arlette Scheidegger.
Et si Evelyne Gaillard n’est malheureusement pas parvenue à accéder au comité de la Société professionnelle de l’hôtellerie-intendance (sphi), les Romands ont réalisé un joli tir groupé et atteint les objectifs que Jean-Claude Bazzi s’était fixés au moment de son élection en 2017 à la tête de la région.
(Patrick Claudet)
A la question de savoir si le comité central devait avoir la compétence de décider lui-même de la sortie, sous certaines conditions, de sociétés faîtières comme Travail.Suisse, les délégués ont répondu non. Cette compétence reste donc aux mains de l’assemblée. Quant aux membres qui sont aussi employeurs, ils pourront siéger à un comité.