Le secteur qui exporte deux tiers de sa production se doit de développer de nouveaux produits et d’améliorer ceux existants. A l’instar du chocolat rose de Barry Callebaut.
Appelé «Rubis», en référence à une fève de cacao du même nom, ce nouveau chocolat doit se poser comme la quatrième catégorie, aux côtés du chocolat noir, au lait et blanc, espère le groupe zurichois. Barry Callebaut se montre très discret sur son procédé de fabrication, qui est conservé dans un coffrefort avec la liste complète des rares personnes qui le connaissent entièrement. Si ce chocolat a été lancé en grande pompe à Shanghai, les amateurs de chocolat devront encore s’armer d’un peu de patience avant de croquer leur première bouchée. Il faut compter encore entre six et 18 mois, a déclaré Kim Ghilardi, porte-parole de Barry Callebaut. Le numéro un mondial du marché ne fabrique toutefois pas de produits finis pour les consommateurs, mais pour l’industrie alimentaire, les chocolatiers, les boulangeries, les confiseries et aussi les hôtels et restaurants. Interrogé par l’ats, la Fédération des fabricants suisses de chocolat, Chocosuisse, estime que ce nouveau chocolat dévoile le potentiel d’innovation de l’industrie nationale. La forte pression concurrentielle oblige la branche à adapter ses produits aux désirs du client.
Les concurrents de Barry Callebaut ont également lancé des nouveautés ou de nouvelles déclinaisons de leurs produits. Camille Bloch, qui est connu pour son Ragusa et son Torino, travaille à des innovations sur ces produits-phares, a expliqué Regula Gerber, porte-parole. Dans les dernières années, un chocolat «blond» avec du lait caramélisé a été lancé. Le géant de l’alimentaire Nestlé a récemment retravaillé la recette du chocolat au lait Cailler (voir HGH n° 19/2017). La nouvelle plaque compte moins de sucre, plus de lait et de cacao et doit procurer un goût plus intense, afin de relancer la demande. Cailler ne prévoit toutefois pas de lancer une quatrième sorte de chocolat.
(ATS)