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«Nos efforts seront poursuivis en 2024»

Pour Hotel & Gastro Union, la nouvelle année s’annonce importante. Esther Lüscher, sa présidente, explique quels en sont les enjeux.

Esther Lüscher, fin novembre, vous avez remis la pétition «Ensemble contre la pénurie de personnel», signée par 22 200 personnes, à Gastrosuisse. Quel est pour vous le bilan de cette collecte de signatures?
Il est très positif. Plus de 22 000 personnes ont appuyé nos demandes, ce qui signifie qu’elles s’intéressent à notre branche, qu’elles la défendent et qu’elles souhaitent que les choses s’améliorent. Elles ont aussi compris que, si nous voulons béné-ficier de meilleures conditions de travail, nous devons trouver des solutions tous ensemble, avec les employeurs.

Quelles ont été les réactions du côté de Gastrosuisse?
Comme toujours, quand la situation est tendue, il y a eu toutes sortes de réactions. Certaines étaient bienveillantes, d’autres assez hostiles. Mais au final, la situation est plutôt positive: Gastrosuisse a annoncé qu’elle était prête à discuter avec nous. Son président Casimir Platzer l’a dit clairement: «Nous voulons un partenariat social fort et nous prenons au sérieux les préoccupations de nos salariés.»

Que va faire HGU pour que les attentes des salariés soient satisfaites au terme de la campagne «Ensemble contre la pénurie de personnel»?
Nous allons bien sûr accepter l’invitation de Gastrosuisse à participer à une réunion de son comité en février prochain. Car nous devons absolument trouver un terrain d’entente qui nous permette de reprendre les négociations concernant la CCNT avec tous les partenaires sociaux. Nous allons donc poursuivre nos efforts en 2024.

Outre cette pétition, qu’est-ce qui vous a marquée en 2023?
J’ai été très touchée par les efforts de toutes celles et tous ceux qui se battent pour défendre les positions de HGU au sein des sociétés professionnelles ou en dehors, pendant leur travail et leurs loisirs. Ils ont compris que nous sommes nous-mêmes responsables de notre branche.


«Nous devons trouver un terrain d’entente qui nous permette de reprendre les négociations»


Que voulez-vous dire au juste?
Il est facile de protester et de dire «y a qu’à». Mais si nous voulons vraiment défendre nos intérêts, nous devons le faire intelligemment, avec courage et conviction. Les avancées obtenues par nos membres profitent aussi à celles et ceux qui ne le sont pas. J’aimerais donc que ces derniers nous aident à faire progresser notre branche en prenant leurs responsabilités et en devenant membres de l’une de nos sociétés professionnelles.

En 2024, HGU sera réorga-nisée. Il n’y aura plus huit régions, mais cinq, et les assemblées générales se tiendront dans ces nouvelles régions. Qu’est-ce que cela va changer pour les membres de HGU?
Les régions auront plus de poids car leurs présidents seront automatiquement membres du comité central. Ceci facilitera aussi la circulation des informations, notamment pour ceux qui organisent un événement dans leur région. Grâce à la redéfinition de notre concept de milice, qui précise ses tâches tout en mettant l’accent sur son importance, les processus devraient devenir plus clairs et plus faciles à mettre en œuvre. 

Esther Lüscher est impressionnée par l’engagement dont ont fait preuve les membres de HGU en 2023. Elle aborde donc 2024 avec optimisme. (Filipa Peixeiro)

Appréhendez-vous ces changements?
Il ne faut certes pas sous-estimer leur impact. Je suis vraiment curieuse de voir comment vont se passer les fusions de régions ainsi que les élections des nouveaux comités et de leurs présidentes et présidents. Mais à vrai dire, je suis convaincue qu’ensemble, nous allons y arriver.

Quels seront les autres événements importants pour HGU en 2024?
Outre les fusions de régions, la mise en œuvre du nouveau concept de milice et l’assemblée des délégués, qui aura lieu en novembre, il y aura aussi des chan-gements de personnel. Deux personnes qui comptent beaucoup, aussi bien pour HGU que pour moi, vont en effet prendre leur retraite en 2024.

De qui s’agit-il?
Il s’agit d’abord d’Elvira Schwegler, la secrétaire générale de la Société professionnelle Hôtellerie & Intendance, avec qui j’ai dirigé cette société pendant six ans. Le deuxième est Urs Masshardt, le secrétaire général de HGU. Nous avons travaillé ensemble pendant neuf ans, au cours desquels nous avons dû affronter plusieurs tempêtes avant de faire de HGU ce qu’elle est devenue aujourd’hui. Le choix de la personne qui lui succédera en 2024 sera donc très important pour notre organisation. Le comité de sélection a déjà lancé le processus d’évaluation correspondant.

Malgré les défis auxquels doit faire face notre branche, abordez-vous l’année 2024 avec optimisme?
Oui, tout à fait, car nos membres font preuve à la fois d’entrain et d’endurance. J’ai la certitude que, grâce à l’aide de toutes celles et tous ceux qui s’engagent corps et âme pour que nous atteignions nos objectifs, nous parvenons à faire progresser notre organisation et, par là, notre branche dans son ensemble. Personnellement, je suis persuadée que, grâce aux efforts de notre milice et de tous les collaborateurs de nos secrétariats de Lausanne et de Lucerne, tout est possible.

(agu/bde)


Portrait

Esther Lüscher est présidente de Hotel & Gastro Union depuis 2015. Auparavant, elle avait présidé pendant six ans la Société professionnelle Hôtellerie & Intendance. Elle est par ailleurs membre des conseils de fondation de Gastrosocial et de l’École hôtelière suisse de Lucerne (SHL).

Davantage d’informations:

hotelgastrounion.ch