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Soutenir les plus démunis

Le chef Philippe Ligron a organisé un double banquet privé à la suite de la vente aux enchères de deux de ses vestes de cuisine. Les bénéfices ont été entièrement reversés à la fondation Mère Sofia.

Née à Lausanne en 1992, la fondation Mère Sofia a pour but de venir en aide aux plus démunis, notamment à travers la Soupe Populaire à Lausanne. (Keystone-SDA)

Dans l’une de ses newsletters quotidiennes, la plateforme Heidi.News donnait en avril dernier la parole à Yan Desarzens, directeur général de la fondation Mère Sofia, dont l’action se déploie notamment par le biais de la Soupe Populaire à Lausanne. «Pour nous, la vraie crise va venir après», disait-il, avant de préciser que le nombre de repas servis quotidiennement était passé de 250 à 750 en raison de l’épidémie de coronavirus. Depuis, les actions se sont multipliées pour venir en aide aux plus démunis, et nombreux sont les professionnels de l’hôtellerie-restauration à s’être impliqués personnellement. Parmi eux, Philippe Ligron,  responsable de la Food Experience à l’Alimentarium, a organisé le week-end dernier coup sur coup deux banquets privés. «Tout est parti de la vente aux enchères de deux de mes vestes de cuisine, l’une blanche et l’autre noire, et de mon engagement à cuisiner personnellement pour celui ou celle qui ferait la promesse de don la plus généreuse», explique le membre de la Société suisse des cuisiniers. Au total, ce sont 3000 francs qui ont ainsi pu être récoltés et reversés intégralement à la fondation Mère Sofia. Une opération rendue possible par des partenaires tels que le boucher Olivier Ruchet, Léguriviera, la fromagerie Macheret, le domaine La Colombe à Féchy, Don Recroze et l’Alimentarium, qui ont fourni gracieusement leurs produits ou leurs locaux pour soutenir l’opération. «Pour moi le déclic a été le moment où j’ai appris que les moyens manquaient parfois pour nourrir tout le monde. Aujourd’hui, il est important que les gens sachent qu’il n’y a pas seulement des pauvres à Noël, quand beaucoup de gens soulagent leur conscience en apportant leur soutien à des œuvres de bienfaisance, mais toute l’année», conclut Philippe Ligron. 

(Patrick Claudet)