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La Semaine du Goût aura des accents genevois

La 21e édition de la manifestation, dont le parrain sera Philippe Chevrier, ne se limitera plus à une semaine, mais s’étirera sur plusieurs mois.

C’est la première fois depuis la création de l’événement que Genève est élue Ville du Goût. (Unsplash)

Mozzarella, poivrons et aubergines, fraises mara des bois, volailles dodues et viandes de haut vol, herbes aromatiques, grands vins et autres pains au levain: sous son auvent cossu, la cour pavée du domaine de Châteauvieux accueille un petit marché de producteurs dévoilant les meilleurs appâts du terroir genevois… Difficile de rameuter l’ensemble des producteurs labellisés GRTA – ils sont plus de 350 –, mais Philippe Chevrier tenait à leur offrir une belle vitrine en son château, à mettre en avant ses fournisseurs privilégiés, si précieux au chef étoilé. Malgré le printemps frisquet, le premier jour de réouverture officielle de Châteauvieux avait des airs de fête pour dévoiler le menu de la Semaine du Goût. L’identité de son parrain n’était certes plus une surprise pour personne, mais, de report en annulation des conférences de presse, on avait fini par ne plus trop croire que ce jour arriverait enfin. «Philippe Chevrier a été présent dès la naissance de la Semaine du Goût, voici plus de vingt ans, et a répondu présent à chaque édition», a souligné Josef Zisyadis son créateur et directeur.

Mettre à l’honneur les métiers de la terre

Le chef et entrepreneur, à la tête du prestigieux domaine doublement étoilé et d’une dizaine d’autres adresses, s’est dit honoré de sa désignation en tant que parrain, heureux aussi que ses premiers clients, en ce jour de réouverture festive, soient issus de cette grande famille du goût. «On ne dira jamais assez l’importance de tous ces vignerons, maraîchers et agriculteurs pour un chef, qui n’est en somme que le dernier maillon de la chaîne», a souligné Philippe Chevrier. Tous ces métiers de la terre ont en commun la dureté du travail mais aussi la passion, raison pour laquelle le Genevois entend les mettre à l’honneur. Les clients qui fréquentent Châteauvieux, mangent et dorment dans le petit hôtel de charme qu’abrite le domaine sont de plus en plus nombreux à se rendre dans les caves de la région, a également souligné le cuisinier: «Le vignoble genevois a fait un tel saut qualitatif ces dernières années qu’il est devenu incontournable, une référence.»

Soutien à de nombreuses initiatives

De son côté, la Ville de Genève attend les prochaines communications officielles du Conseil fédéral avant d’annoncer son programme définitif dans les détails. On le sait déjà riche: la Ville du Goût apportera son soutien à de nombreuses initiatives liées à l’éducation au goût, dans les écoles, cantines scolaires et autres crèches, mais aussi via la Slow Mobile, ce drôle de food-truck accueillant des ateliers culinaires et autres démonstrations destinés aux jeunes publics. Un livre de recettes végétariennes élaboré par les chefs des restaurants scolaires est également en cours de réalisation, ainsi qu’un projet dédié aux céréales, du côté des anciennes minoteries. A l’origine du programme Nourrir la Ville – visant notamment à promouvoir une agriculture de proximité et de qualité –, Genève soutiendra également des manifestations telles que Festi’Terroir ou Africa Food.

C’est la première fois que le choix de la Ville du Goût coïncide avec le lieu d’élection de son parrain, comme l’a souligné Robert Cramer, président de la Fondation pour la promotion du goût. Le politicien et épicurien s’est dit heureux que la manifestation – après avoir voyagé dans le pays au gré des tournus typiquement helvétiques – revienne à Genève, où elle illustrera le formidable développement et la richesse de son agriculture. Et ce dans un canton que l’on dit urbain mais dont le territoire reste dévolu pour moitié à l’agriculture, comme l’a relevé Robert Cramer.

(Véronique Zbinden)


Davantage d’informations:

www.gout.ch