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Mérite culinaire: les lauréats de la deuxième édition

Cinq rubans rouges à croix blanche ont été décernés le 21 juin à Berne, en présence de Guy Parmelin.

Dans les Grisons, Rebecca Clopath pratique une cuisine 100% locavore. (DR)

Sous les lustres du Bellevue Palace, portés par l’éloge du président de la Confédération Guy Parmelin et les airs d’accordéon, les onze jurés du Mérite culinaire suisse ont dévoilé le 21 juin dernier leurs lauréats de l’année 2021. Réuni pour la deuxième année à l’initiative de Josef Zisyadis et de sa Fondation pour la Promotion du goût, le jury de journalistes et de chefs était présidé cette année par Franck Giovannini.

Son palmarès se veut une consécration de carrières déjà brillantes, plutôt qu’un pari sur la surprise ou la découverte. Ainsi le Mérite culinaire d’honneur a été attribué au septuagénaire Anton Mosimann, qui a effectué l’essentiel de sa carrière au Royaume-Uni. Le dandy soleurois à moustache et nœud pap’ officia longuement au Dorchester et auprès des Royals avant de créer son propre club. Il  fut un des premiers à se soucier de légèreté et de diététique avec sa «cuisine naturelle».

Une seule femme distinguée

L’unique lauréate au féminin est Rebecca Clopath: loin d’être une inconnue, la jeune cheffe s’est formée auprès du fantasque «Oskar des herbes», avant de passer six ans chez Stefan Wiesner, alias le Sorcier de l’Entlebuch, qui rêvait de lui passer le relais. La jeune cheffe a privilégié une voie totalement originale en revenant sur les lieux de son enfance, dans la ferme familiale de Lohn (GR). Elle y pratique désormais une cuisine 100% locavore exaltant les parfums de la nature environnante.

Le formidable parcours d’Andreas Caminada salué


Andreas Caminada se voit également distingué par un foulard rouge-blanc pour sa carrière éblouissante – trois étoiles Michelin et 19/20 au Gault & Millau, bien davantage si l’on compte les autres adresses créées avec de jeunes chefs qu’il a contribué à former, de St-Moritz à Zurich et désormais Bangkok. Le chef grison du Château de Schauenstein est un des rares chefs suisses à jouir d’une véritable reconnaissance internationale, présent sur la liste des 50 Best, récompensé d’un Award de la durabilité, mais aussi engagé avec sa fondation pour favoriser l’émergence de jeunes talents.

Pierrot Ayer, le chef étoilé fribourgeois, a reçu lui aussi de multiples distinctions tout au long de sa carrière de chef de cuisine. Très engagé pour sa profession, notamment au sein des Grandes Tables ou des Jeunes Restaurateurs, auteur d’une cuisine généreuse et franche, le quinqua a eu la belle énergie de se réinventer récemment au sein de son nouveau Pérolles, avec son fils et une nouvelle génération prometteuse.

Enfin, Lorenzo Albrici est le seul Tessinois à recevoir les insignes du Mérite culinaire suisse lors de cette deuxième édition. Installé à Bellinzone depuis 23 ans où il dirige la Locanda Orico, celui qui reconnaît toujours Frédy Girardet pour mentor y pratique avec bonheur une cuisine de produits dans la pure expression de la tradition française, rehaussée des parfums de la proche Méditerranée.

(Véronique Zbinden)


Davantage d’informations:

www.meriteculinaire.ch