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Le sens du devoir

Restaurant de l’Hôtel de Ville de Crissier

Successeur en cuisine de son ami Benoît Violier auprès de qui il a travaillé plus de 20 ans

Quand elle a repris en 2012 l’exploitation du Restaurant de l’Hôtel de Ville avec son époux, Brigitte Violier l’a rejoint à Crissier et s’est impliquée dans la conception de la nouvelle décoration. Un rôle de l’ombre qu’elle a endossé avec bonheur, déclinant un concept associant les cinq sens aux cinq saisons culinaires de la maison, et qui lui a permis de moderniser des salles jusqu’alors rarement vantées pour la subtilité de leur aménagement. «On venait à Crissier pour l’assiette et non le décor, d’où l’idée de partir justement de l’assiette pour ensuite choisir la verrerie, les couverts, les nappes et tout le reste», se rappelle Brigitte Violier. A la suite du décès brutal de son mari, elle a été propulsée sur le devant de la scène, et, si le contexte dans lequel elle a repris le flambeau avec Franck Giovannini en cuisine en aurait certainement terrassé plus d’un, elle a assumé sans ciller son nouveau statut de patronne. «Chaque chef qui a dirigé la maison a contribué à sa renommée; il était de mon devoir de perpétuer cette tradition et d’assurer dans le même temps l’avenir de nos 58 collaborateurs», dit-elle. Aujourd’hui, la table de Crissier tourne à plein régime – il y a deux mois de délai pour les réservations en semaine, même si des places se libèrent parfois en dernière minute – et Brigitte Violier a le regard tourné résolument vers l’avenir. «Benoît avait travaillé 20 ans à Crissier avant de succéder à Philippe Rochat. De fait, nous aimons à penser que le futur patron se trouve déjà parmi nous, raison pour laquelle nous nous efforçons de rester fidèles aux préceptes qui ont fait la succès de la maison, à savoir le respect des produits, le souci de l’excellence et le sens du partage.» Une mission qui passe notamment par le soutien à la relève via les concours.